VOL.1 PHYSIQUE NUCLEAIRE - IAEA
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chapitre 1 -A<br />
les modèles nucléaires<br />
et la structure des noyaux<br />
1. Le modèle des couches ... p 13<br />
2. Les modes collectifs des<br />
noyaux p 15<br />
— les vibrations<br />
— les rotations<br />
— la supraconductivité de la<br />
surface nucléaire<br />
3. Les noyaux de transition p 18<br />
4. Les corrélations alphas et le<br />
modèle des quartets p 19<br />
5. Les densités de charge et de<br />
matière p 21<br />
6. La surface nucléaire p 22<br />
7. Les transitions électromagnétiques<br />
et les temps de vie .. p 23<br />
8. La radioactivité P et les interactions<br />
faibles p 25<br />
Les modèles nucléaires sont des représentations<br />
semi-phénoménologiques des phénomènes observés<br />
qui font ressortir un aspect partiel — mais<br />
essentiel — de la dynamique. Souvent difflciiks —<br />
à première vue — à concilier entre eux ils jouent<br />
un rôle indispensable en physique nucléaire car<br />
ils permettent une classification qualitative et quantitative<br />
des propriétés nucléaires et ils servent<br />
d'étape à la construction d'une théorie microscopique<br />
unificatrice.<br />
A la base de presque tous les modèles de la structure<br />
nucléaire on retrouve le modèle des couches<br />
qui assimile le noyau à un puits de potentiel dans<br />
lequel les nucléons décrivent des orbites quantifiées.<br />
On rend compte aisément des déformations<br />
des noyaux en prenant un puits non sphérique et<br />
le modèle unifié de Bohr et de Mottelson permet<br />
de comprendre les mouvements collectifs en les<br />
associant aux déformations de ce puits. Mais deux<br />
autres propriétés viennent moduler la structure<br />
des noyaux : la supraconductivité de la surface<br />
nucléaire et les corrélations alpha.<br />
La supraconductivité nucléaire résulte de ce que<br />
deux neutrons ou deux protons cherchent à former<br />
une paire dont les mouvements sont fortement<br />
corrélés. Les corrélations alpha, encore<br />
imparfaitement comprises, résultent de la très forte<br />
éne-jie de liaison que prend un système de deux<br />
neutrons et de deux protons ayant une corrélation<br />
spatiale qui les maintient rapprochés les uns des<br />
auties. Nous terminons ce chapitre par l'étude des<br />
propriétés électromagnétiques des états nucléaires<br />
et de là radioactivité bêta. Il s'agit là de processus<br />
qui ne perturbent pas la structure nucléaire puisque<br />
les Interactions faibles et électromagnétiques<br />
sont beaucoup plus faibles que les forceB nucléaires.<br />
C'est ainsi que l'étude des transitions électromagnétiques<br />
et de la radioactivité bêta forment<br />
un outil de ' choix pour sonder la structure des<br />
noyaux. Ceux-ci à leur tour peuvent contribuer à<br />
éclairer certains problèmes fondamentaux concernant<br />
les interactions faibles.<br />
1. le modèle des couches<br />
Description et domaine* d'application du modèle<br />
des couches<br />
Dans le noyau les interactions entre les nucléons<br />
sont à la fols intenses et de courte portée. Il semblerait<br />
dès lors que le mouvement des nucléons<br />
dans le noyau devrait être décrit par une succession<br />
d'interactions fortes qui modifieraient continuellement<br />
sa trajectoire. Pourtant, toute une série<br />
de faits expérimentaux ont conduit à Imaginer le<br />
noyau comme un puits de potentiel dans lequel<br />
les nucléons décrivent des orbites quantifiées. Ces<br />
orbites se groupent par paquets d'orbites dégénérées<br />
en énergie et qui forment ainsi des couches.<br />
Le succès étendu de ce modèle des couches<br />
paraît paradoxal vu la nature de l'interaction<br />
nucléon-nucléon (intense au voisinage d'un nucléon,<br />
faible dès qu'on s'en éloigne).<br />
L'explication de ce paradoxe peut être trouvés<br />
dans le principe d'exclusion de Pauli qui interdit<br />
à chaque orbite d'être occupée par plus d'un<br />
nucléon. Ainsi, dans le milieu nucléaire où les<br />
orbites voisines sont déjà occupées par des<br />
nucléons le libre parcours moyen d'un nucléon est<br />
considérable et deux nucléons n'interaglssent que<br />
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