VOL.1 PHYSIQUE NUCLEAIRE - IAEA
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— l'ionisation en couche profonde accompagnant<br />
l'émission P, la capture électronique et les transitions<br />
électromagnétiques d'ordre supérieur. Le<br />
premier de ces trois effets est théoriquement le<br />
mieux expliqué car il ne fait intervenir qu'un électron<br />
du cortège. Par contre, l'ionisation après capture<br />
électronique fait intervenir deux électrons et<br />
se traduit par l'apparition d'un spectre continu<br />
d'électrons qui dépend non seulement de l'énergie<br />
disponible mais aussi du type de transition nucléaire.<br />
Son étude est difficile et ne fait que commencer.<br />
De même, des spectres continus sont obtenus<br />
(par partage de l'énergie disponible) au<br />
cours de transitions nucléaires d'ordre supérieur<br />
qui émettent deux gammas dont chacun peut être<br />
converti. La description théorique dépend ici des<br />
facteurs nucléaires ;<br />
— citons enfin plusieurs autres effets, quelquefois<br />
prépondérants, qui viennent se mélanger aux précédents<br />
et dont l'analyse de l'effet global doit<br />
tenir compte :<br />
Shake-off (éjection d'électrons par la variation subite<br />
de la charge apparente) ; conversion interne<br />
du rayonnement de freinage interne : effet Compton<br />
interne et sa conversion interne ainsi que bien<br />
d'autres effets combinés d'ordre supérieur.<br />
La complexité de ces effets paraissait défier toute<br />
analyse. Ce n'est que depuis peu d'années que ces<br />
problèmes ont pu être abordés à nouveau avec des<br />
techniques modernes, combinées avec des moyens<br />
de calcul puissants. Les progrès sont d'ores et<br />
déjà sensibles et l'on peut escompter que les efforts<br />
entrepris actuellement en France et dans plusieurs<br />
pays étrangers amèneront d'Ici la fin de la<br />
décennie à une compréhension satisfaisante des<br />
interférences ei.:r_ processus nucléaires et atomiques.<br />
chapitre 3-D<br />
physique des solides<br />
et physique nucléaire<br />
La physique nucléaire et la physique des solides<br />
sont étroitement associées dans certains domaines<br />
de recherche, dont les résultats les fécondent<br />
toutes deux. L'étude des interactions hyperfines<br />
dans les solides est un de ces domaines, qui a<br />
connu un développement spectaculaire ces dernières<br />
années, co.-dulsant non seulement à des<br />
mesures précises de grandeurs telles que les moments<br />
nucléaires, mais aussi à la découverte de<br />
phénomènes nouveaux.<br />
Suscitées en grande partie par le développement<br />
de la recherche nucléaire — voir même par certaines<br />
de ses applications techniques (réacteurs,<br />
etc.) — les études sur les défauts dans les solides,<br />
intimement liées au problème du ralentissement<br />
des particules nucléaires, témoignent également<br />
d'un caractère Interdisciplinaire. Elles sont décrites<br />
dans le document « Prospective : physique des<br />
solides >.<br />
Interactions hypsrflnts dans les solides<br />
Comme nous l'avons vu au chapitre 3C, la structure<br />
hyperfine (hf) apparaît dans Iss raies opti-<br />
ques, où l'interaction à I . J lève la dégénérescencs<br />
des niveaux atomiques. Dans ce cas, elle<br />
est observable si le rapport de son amplitude AE<br />
à l'énergie des photons émis est supérieure à la<br />
réduction expérimentale. La même Interaction fait<br />
de I. (ou I.*) le bon nombre quantique des états<br />
nucléaires. Er> pratique, AE est de l'ordre de 1(r* -<br />
10* eV; l'érjrgie des photons optiques étant de<br />
l'ordre de l'eV, la structure hf optique est visible<br />
dans des expériences très soigneuses. Le pro<br />
blème est beaucoup plus difficile dans le cas de<br />
photons Y, ou AE/Eo ~ 10-> o<br />
- 10"".<br />
Des techniques expérimentales très fines (corrélations<br />
angulaires perturbées, orientation nucléaire<br />
à très basse température) permettent aujourd'hui<br />
l'étude de la structure hf nucléaire par des méthodes<br />
non-spectroscopiques (mesures de distributions<br />
angulaires du rayonnement Y et non mesure<br />
d'énergie de transition). Mais c'est surtout la découverte<br />
en 1957 de l'émission sans recul du rayon-<br />
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