fournir une méthode générale pour étudier les noyaux composés. L'approche «en réqutNp» et les phénomènes dès au pré-équIMbre Un noyau très excité est créé généralement lorsqu'un nucléon est sorti d'un niveau de Fermi et brusquement porté dans le continuum. Une paire particule-trou ou exciton est ainsi créée (fig. 4). On sait depuis Bot:- que cette énergie se répartit ensuite entre tous H», 'cléons du noyau. Cependant, ce n'est que très .'«.. "nment que l'on a essayé de préciser quantltatlvem*.., quel est le nombre d'étapes nécessaires pour arriver à l'équilibre et quelle était l'allure des phénomènes pendant l'établissement de l'équilibre. Il s'agit en fait d'un domaine extrêmement actuel de la physique nucléaire et dont l'intérêt paraît être général en mécanique statistique (utilisation des théories statistiques pour un faible nombre de particules). On a pu rendre compte, de cette façon, de certaines déviations dss fonctions d'excitation de réactions (a, xn) dont les queues vers les hautes énergies étaient attribuées auparavant è des interactions directes. Le domaine frontière (en énergie) entre la région du noyau composé et l'Interaction directe est en cours d'étude, grâca aux Idées nouvelles de pré-équilibre et à l'obtention de projectiles lourds de grande énergie. 2. le modèle optique et les interactions directes Le modèle optique et la diffusion élastique C'est pour expliquer la diffusion élastique de neutrons de 00 MeV que Serber proposa le premier, en 1947, de traiter la diffusion et l'absorption de particules par un noyau comme la diffusion et l'absorption de lumière par une sphère réfringente, et d'utiliser un potentiel complexe par analogie avec les indices de réfraction complexes. Il s'agissait en fait, en opposition au processus de la formation d'un noyau composé, de reconnaître l'existence d'une diffusion élastique • directe », où le noyau Intervient comme un simple potentiel moyen. Ce potentiel moyen a une partie réelle sensiblement constante au centre du noyau et tombe graduellement à zéro è la surface. On utilise généralement la paramétrisatlon dite de Woods-Saxon U (r) = V (1 + exp (r-R)/a)-' où V est la valeur centrale du potentiel, R est le rayon et a caractérise la dis tance sur laquelle II tombe de V à zéro. La partie Imaginaire du potentiel, responsable de l'absorption, est paramétrlsée soit avec la même forme, soit avec d'autres formes prenant des valeurs importantes dans la région de la surface. On y ajoute enfin un terme d'interaction spln-orblte. La détermination des paramètres du potentiel optique se fait en principe empiriquement en comparant è des données expérimentales de diffusion élastique et de polarisation, les sections efficaces calculées avec des ensembles de paramètres qu'on fait varier. On ne trouve pas un ensemble unique de paramètres mais des études systématiques sur de nombreuses mesures de distributions angulaires sur une grande variété de noyaux ont permis d'établir des valeurs moyennes phénoménologiques des paramètres qui permettent de rendre compte de façon remarquable des données. La figure 5 en donne un exemple. Le modèle optique a été étendu depuis longtemps aux particules composites légères avec un succès presque aussi grand que dans le cas des nucléons, mais les études systématiques sont moins nombreuses. Enfin, l'utilisation récente du modèle optique dans le cas dss ions lourds s'est révélée beaucoup moins satisfaisante. En effet, si on a pu obtenir des accords dans un assez grand nombre de cas, les données de diffusion élastique ne permettent pas de préciser les valeurs des paramètres. Quel est l'intérêt de ce modèle optique purement phénoménologique, qui peut être considéré en fin de compte comme une façon un peu élaborée de paramétrlser les déphasages des ondes partielles, qu'on aurait pu éventuellement paramétrlser directement ? Il y en a essentiellement deux, dont l'un découle d'ailleurs de l'autre : — c'est un modèle dynamique donc par nature plus riche et contenant moins de paramètres que les modèles de paramétrisatlon directe des déphasages. Ceci est mis en évidence par les accords obtenus avec l'expérience, qui sont en général bien meilleurs qu'avec ces modèles de paramétrisatlon directe, — il permet le calcul des fonctions d'onde de particules diffusées. S) l'on admet que le potentiel optique est le terme d'ordre zéro de l'Hamiltonlen d'interaction projectile-cible, les fonctions d'ond*de diffusion « optiques » sont les approximations d'ordre zéro de la fonction d'onde de diffusion vraie. Ceci est indispensable pour le calcul des si
Niveau dt Fermi -e UsE-B-e 1 B 1 I -+• 3 excitons 5 excitons -m- -#- 3 excitons (1 non-lie) S excitons (1 non-U*) Vers l'équilibre Figure 4 — L'hypothèse du noyau composé revient à admettre que l'énergie d'une particule Incidente est répartie rapidement entre les divers nucléons du noyau. Le modèle des excitons (trouparticule) vise à décrire l'approche vers l'équilibre et la phase de pré-équilibre.