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VOL.1 PHYSIQUE NUCLEAIRE - IAEA

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) les tentatives de production au cours de réactions<br />

nucléaires.<br />

Recherche des super-lourds dans la nature<br />

Les durées de vie qui peuvent être longues même<br />

à l'échelle géologique ont Incité les chercheurs a<br />

rechercher les restes éventuels de ces éléments<br />

qui auraient pu se former dans le cosmos par un<br />

processus qui reste largement à préciser.<br />

L'analogie attendue de propriétés chimiques avec<br />

le platine (pour Z = 110) et avec le plomb (pour<br />

Z = 114) ont amené les chercheurs i étudier des<br />

échantillons de minerais très anciens (quelques<br />

10' ans) de ces éléments. On a mesuré par<br />

exemple la multiplicité des neutrons émis au cours<br />

de la fission spontanée de minerais (la fission<br />

d'un noyau superlourd peut donner lieu à l'émission<br />

de 6 è 8 neutrons au lieu de 2,5 pour l'uranium).<br />

Le résultat est négatif.<br />

Les rayons cosmiques (dont l'âge est probablement<br />

beaucoup moins élevé. 10* è 10* ans) constituent<br />

également une source potentielle Intéressante.<br />

Cependant les traces laissées par des<br />

rayons cosmiques très lourds dans des emulsions<br />

souffrent d'un défaut évident de calibration.<br />

Certains indices (on trouve dans des météorites<br />

très anciennes des compositions isotopiques<br />

« anormales » de xénon qui pourraient provenir de<br />

fissions d'éléments plus lourds que le plutonium),<br />

certaines méthodes extrêmement sensibles de détection<br />

(comme celle utilisée actuellement à Orsay)<br />

incitent à ne pas abandonner ces recherches qui<br />

pourraient encore réserver des surprises.<br />

Sur le plan théorique, les avis sont très partagés<br />

sur la possibilité de former ces éléments par nucléosynthèse<br />

cosmique. Le procédé classique de<br />

nucléosynthèse des éléments lourds, qui consiste<br />

en captures multiples de nombreux neutrons pendent<br />

des temps brefs par rapport aux temps de décroissance<br />

P (« r-process -), semble bien se terminer<br />

avant la région de super-lourds par suite<br />

d'une compétition due à la fission. Néanmoins, cette<br />

conclusion n'est pas établie de façon certaine<br />

et on ne peut non plus exclure l'Intervention d'autres<br />

mécanismes.<br />

TentaHves de production au cours de réaction*<br />

nucléaires<br />

Les réactions proposées s'efforcent de résoudre<br />

plus ou moins les quatre difficultés que l'on sait<br />

être celle* de l'entreprise : former un noyau final<br />

avec le bon rapport entre neutrons et protons, avec<br />

une énergie d'excitation et un moment cinétique<br />

aussi faibles que possible et enfin une distorsion<br />

minimale par rapport i la forme sphérlque.<br />

L'idée de former ces noyaux par fusion de deux<br />

noyaux complexes a été avancée très têt. L'échec<br />

des premières tentatives, par exemple :<br />

246 40 284<br />

Cm+ A -» X + 4n<br />

96 18 114<br />

284<br />

s'explique parce que le noyau est beaucoup<br />

114<br />

trop « à l'ouest » du centre de l'Ilot (fig. 2). On a<br />

donc proposé de « tirer long » et de profiler de<br />

la désintégration a subséquente ramenant vers le<br />

centre de l'Ilot. Il fallut pour cela disposer de<br />

faisceaux d'ions sensiblement plus lourds que<br />

l'argon, soit en modifiant les appareils existants<br />

(Orsay, Doubna), soit en construisant de nouveaux<br />

accélérateurs (Super-Hllac à Berkeley, Unilac i<br />

Darmstadt).<br />

La fusion du système Kr + Th a été essayée avec<br />

l'accélérateur Alice i Orsay et donne un résultat<br />

négatif (avec une limite Inférieure à un mlcrobarn).<br />

Il est certain que ce couple cible-projectile n'amène<br />

pas très près du centre de l'Ilot, et la situation<br />

serait meilleure i cet égai'i avec des faisceaux de<br />

sélénium ou germanium (figure 2). Le plus important<br />

cependant est que les sections efficaces de<br />

formation de noyau composé par fusion sont beaucoup<br />

plus faibles qu'on ne s'y attendait. Les résultats<br />

d'Orsay indiquent qu'une partie appréciable<br />

de la section efficace totale est prise par des transferts<br />

complexes. L'étude du mécanisme de ces<br />

réactions ouvre un chapitre Important d'une physique<br />

à faire avec les accélérateurs a Ions lourds de<br />

la prochaine génération (voir chap. 2 - B).<br />

Les réactions de transfert (fusion partielle) présentent<br />

l'intérêt de former des noyaux dans un état<br />

relativement • froid ». On a proposé par exemple :<br />

244 98 300 40<br />

Pu + Zt -» X + Ca<br />

94 40 114 20<br />

L'avantage escompté ici est que le noyau de Ca<br />

emporterait une partie de l'énergie d'excitation.<br />

Un dernier procédé, ta flaelon d'un noyau com»<br />

posé Ma lourd a été proposé par les chercheurs<br />

soviétiques qui ont fait remarquer que la distribution<br />

des masses des fragments de fission devient<br />

de plus en plus large lorsque la masse de<br />

ss

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