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VOL.1 PHYSIQUE NUCLEAIRE - IAEA

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LES GRANDS PROBLÈMES DE LA <strong>PHYSIQUE</strong> NUCLÉAIRE<br />

bien qu'étant neutre, a une densité de charges<br />

positives et négatives non-uniformément réparties.<br />

Densités de matière (neutrons et protons)<br />

Une des questions intéressantes liées aux distributions<br />

de matière est celle de l'existence ou non<br />

d'un halo de neutrons à la surface des noyaux,<br />

ainsi que semblent l'indiquer des mesures de<br />

spectres d'atomes ploniques. En effet dans le<br />

cadre des théories actuelles du noyau, la densité<br />

des neutrons ne peut pas s'étendre bien loin audelà<br />

de la surface des protons, ceci à cause du<br />

caractère dominant de l'interaction neutron-proton<br />

qui implique une attraction des surfaces des distributions<br />

de neutrons et de protons. Malheureusement<br />

la détermination expérimentale des densités<br />

de matière (neutrons en plus des protons) est<br />

beaucoup plus difficile car elle exige une sonde<br />

ayant une interaction nuoléalre avec le noyau et<br />

non plus seulement électromagnétique comme<br />

pour l'électron. L'Interaction nuoléalre et le mécanisme<br />

de réaction n'est, dans le cas des sondes<br />

nucléaires, connu qu'avec une précision Insuffisante<br />

pour pouvoir formuler une conclusion définitive<br />

concernant l'existence et l'extension éventuelle<br />

d'un halo de neutrons. Citons quelques-unes<br />

des sondes utilisées pour mesurer les densités<br />

de matière :<br />

— la diffusion des particules alpha (voir chapitre<br />

1B-2).<br />

— l'absorption des mesons K, «, p et S arrêtés<br />

sur une orbite coulombienne (voir chapitre 2E).<br />

— les déplacements d'énergie coulombienne mesurés<br />

à partir des résonances Isobariques analogues<br />

(chapitre 1B-4).<br />

— la diffusion de protons de haute énergie (chapitre<br />

2D).<br />

— la diffusion pion-noyau (chapitre 2F).<br />

6. la surface nucléaire<br />

Outre le problème de savoir si on y trouve un<br />

« halo » de neutrons, la structure de la surface<br />

nucléaire pose depuis longtemps un problème<br />

intéressant qui nV«t pas encore résolu. En effet,<br />

la connaissance que nous avons de la fonction<br />

d'onde interne des noyaux est fondés sur la structure<br />

en couches des nucléons qui à cause du<br />

principe de Paul), ne peuvent s'agglomérer en<br />

agrégats de particules alpha par exemple.<br />

22<br />

Or cette situation est assez différente & la surface,<br />

où le rôle du principe de Paull diminue, puisqu'il<br />

existe là beaucoup d'orbites non occupées. On<br />

se demande par exemple si ta surface du noyau<br />

ne serait pas « granuleuse », c'est-à-dire riche en<br />

agrégats. Les agrégats a seraient probables en<br />

raison de leur forte énergie de liaison interne et<br />

de leur faible énergie de séparation E..<br />

Jusqu'à présent l'expérience n'a ni confirmé ni<br />

infirmé ces hypothèses de façon concluante. Il y<br />

eut tout d'abord les expériences de diffusion quasiélastique<br />

de particules a de haute énergie du type<br />

A K 2a), qui semblaient indiquer que la surface<br />

des noyaux était composée essentiellement de<br />

particules a. Malheureusement ces expériences<br />

anciennes souffraient de conditions expérimentales<br />

difficiles (faibles faisceaux, mauvaise résolution),<br />

ce qui les rend peu concluantes. Une autre<br />

série d'indications expérimentales vient des anomalies<br />

observées lors de la diffusion de particules<br />

a par des noyaux légers comportant un nombre<br />

égal et pair dé protons et de neutrons. Par exemple,<br />

la section efficace de diflusion élastique de<br />

particules a est beaucoup plus grands, vers 180',<br />

sur le calcium 40 que sur le caioium 48, entre 25<br />

et 60 MeV, ce qu'on a pu interpréter par une diffusion<br />

quasi-élastique sur un agrégat a à la surface<br />

du calcium 40. Malheureusement ces arguments<br />

ne sont pas non plus concluants, car d'autres phénomènes<br />

peuvent expliquer ces « anomalies ».<br />

Aussi des expériences de « plck-up > telles que<br />

(d, *LI) ou, plus récemment ('He, 'Be) semblent<br />

indiquer qui, de l'oxygène au niobium, la probabilité<br />

de [•résence d'un agrégat a à la surface<br />

du noyau ett pratiquement constante. Malheureusement<br />

la description théorique de telles réactions<br />

est encore trop imparfaite pour donner une réponse<br />

sane ambiguïté. Enfin des mesures toutes<br />

récentes de l'émission d'alphas à la suite de l'absorption<br />

de méson x d'un atome x-méslque pourront<br />

peut-être nous fournir des informations supplémentaires<br />

sur la présence d'alphas à la surface<br />

nucléaire.<br />

Le problème de l'existence d'agrégats à la surface<br />

des noyaux reste donc pour l'instant ouvert. La<br />

diffusion quasi-élastique de particules a à haute<br />

énergie semble être un moyen prometteur, à condition<br />

de disposer de faisceaux de haute énergie<br />

(environ 1 GeV), et assez intenses pour permettre<br />

l'emploi de techniques de coïncidences. Citons<br />

enfin que dans les Interactions entre Ions lourds,<br />

la région d'Interaction correspond à des densités<br />

parfois 10000 fois plus faibles que celle qui règne

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