15.07.2013 Views

VOL.1 PHYSIQUE NUCLEAIRE - IAEA

VOL.1 PHYSIQUE NUCLEAIRE - IAEA

VOL.1 PHYSIQUE NUCLEAIRE - IAEA

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

LES INTERFACES : RELATIONS DE LA <strong>PHYSIQUE</strong> NUCLÉAIRE<br />

AVEC D'AUTRES DOMAINES<br />

nement y (effet Mossbauer), mesurant des différences<br />

d'énergies de transition avec une précision<br />

relative de ~ 10 -1<br />

- cessions de spin dans des niveaux nucléaires à<br />

n très courte période (typiquement 1u~<br />

*, qui a donné à l'ensemble des<br />

méthodes d'études radioactives d'interactions hf<br />

un essor considérable. La résolution remarquable<br />

de cette technique permet dans le cas où elle<br />

s'applique*, non seulement la mesure des interactions<br />

hf multipolaires (dipolaire magnétique et<br />

quadrupolaire électrique) mais aussi de l'interaction<br />

monopolaire électrique (déplacement isomérique,<br />

ainsi appelé parce qu'il résulte d'un effet<br />

de différence de volume nucléaire entre un niveau<br />

excité — d'où se fait l'émission sans recul — et<br />

le niveau fondamental du même noyau).<br />

Dans les mesures d'interaction hf, on a toujours<br />

affaire à un produit de deux grandeurs : l'une nucléaire<br />

(moment magnétique ou quadrupolaire, variation<br />

relative de rayon nucléaire), l'autre caractérisant<br />

l'état électronique de l'atome émetteur, et<br />

liée à la densité de spin ou de charge au noyau.<br />

L'élude théorique, assez récente, de ces propriétés<br />

électroniques a été à la fols un stimulant et<br />

une conséquence des études expérimentales de<br />

structure hf dans les solides. L'énergie d'interaction<br />

hf magnétique peut être assimilée à la procession<br />

du spin nucléaire I autour d'un « champ -<br />

(champ effectif, ou hyperfin) qui n'a aucune existence<br />

réelle, mais qui traduit le résultat de la superposition<br />

de plusieurs termes contribuant à la<br />

densité de spin électronique au noyau d'un ion<br />

magnétique. Les techniques radioactives de mesure<br />

d'interactions hf jouent un role essentiel dans<br />

l'élucidation de l'origine — assez bien comprise<br />

aujourd'hui — et de l'ampleur relative — encore<br />

mal connue — de ces différentes contributions.<br />

D'un point de vue plus empirique, on connaît aujourd'hui<br />

— essentiellement grace à ces techniques<br />

et en utilisant des moments nucléaires connus<br />

par ailleurs — l'amplitude totale du champ hyperfin<br />

pour presque tous les éléments dans les<br />

principaux métaux ferromagnétiques (fer, cobalt,<br />

nickel, gadolinium). En retour, la possibilité d'aligner<br />

les spins nucléaires dans ces « champs ><br />

Intenses (de quelques centaines à quelques milliers<br />

de kilooersteds) permet la mesure des pré-<br />

10<br />

-10 -<br />

'- sec,<br />

i et donc la mesure des facteurs -g nucléaires corf<br />

respondants.<br />

j Ces techniques trouvent une illustration frappante<br />

dans l'étude des actinides, dont les propriétés nuj<br />

cléaires (forte déformation) étaient jusqu'ici mieux<br />

connues que les propriétés électroniques (forte<br />

hybridation f-d). Les faibles quantités disponibles<br />

" de ces éléments, et leurs propriétés radioactives,<br />

' font des méthodes d'interactions hf un outil expé-<br />

: rimental spécifique : le champ hf (mesuré sur des<br />

échantillons contenant quelques 10 M<br />

atomes) permet<br />

d'accéder à la susceptibilité électronique,<br />

i grandeur fondamentale, Inaccessible par les mé-<br />

- thodes classiques.<br />

. Ce domaine connaît également un développement<br />

I considérable dans la spectroscopie des réactions<br />

induites par les ions lourds, où l'énergie transfé-<br />

'. rée au noyau de recul peut être suffisante pour lui<br />

, permettre de sertir de la cible et d'être implantée<br />

, dans un matériau ferromagnétique. On a pu mettre<br />

. en évidence, dans de telles réactions, l'existence<br />

. d'un champ hyperfin « transitoire », agissant sur<br />

l'ion de recul pendant la durée de son ralenllsse-<br />

. ment (soit environ 10-" sec). La diffusion des élec-<br />

. lions polarisés du ferromagnétique par le champ<br />

, coulombien de l'ion en mouvement induit, sur l'ion<br />

, lui-même, une amplification de la densité de spin<br />

. électronique d'un facteur qui peut atteindre plu-<br />

, sieurs centaines lorsque la vitesse de l'ion est de<br />

i l'ordre de celle qui correspond à la première or-<br />

, bite de Bohr (maximum de diffusion). On peut atteindre<br />

ainsi des champs transitoires de plusieurs<br />

! dizaines de Méga-oersled. Ce phénomène, dont<br />

. les détaile sont mal compris — et passionnants<br />

pour des transport» atomiques — peut être utilisé<br />

. pour mesurer des facteurs -g nucléaires de niveaux<br />

, dont la période eat inférieure à quelques 10-'- sec,<br />

même si ces facteurs -g sont très petits. Il est â<br />

prévoir que cette possibilité sera mise à profit pour<br />

l'étude prochaine des facteurs -g de niveaux à<br />

vie courte et de spin très élevé (région du backbendlng)<br />

dans les noyaux proches de la déformation<br />

(voir chapitre 2 - C).<br />

• Les conditions Inhérentes i reflet tâoesbeuer limitent ce<br />

Plus généralement, l'amplitude du moment angu­<br />

type de mesure à des rtttemux de telble énergie « 150 keV}. laire transféré dans les réactions par ions lourds<br />

se désexcitent directement vers Je nhrem tondementsl ess­ produit un alignement très considérable des noyaux<br />

aie, or suit* put. le sépentlen Zeemsn doit être supérieure de recul : ceci rend relativement aisée l'étude des<br />

è le lergeur nsturetto de f fêle observée : compte tenu perturbations des distributions angulaires d'émis­<br />

des emplUudes des ehempr hypenins, ceci Umtto les impures<br />

par emn Uosebeuer v des nhteetiK de vie moyenne sion y dues à l'Interaction des moments nucléaires<br />

supérieure é quelques 10-" secondée.<br />

avec l'environnement électronique. La gamme des<br />

114

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!