VOL.1 PHYSIQUE NUCLEAIRE - IAEA
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potentiel du modèle des couches. Les excitations<br />
simples ainsi produites ne mettent souvent en jeu<br />
qu'un petit nombre de nucléons dont le mouvement<br />
est astreint aux orbites du modèle des couches.<br />
C'est ainsi que grâce à l'approximation de<br />
Born en ondes distordues tes recelions directes,<br />
inélastiques ou de transfert ont pu être interprétées.<br />
Elles nous ont fourni une information très<br />
précieuse sur la spectroscopy nucléaire, ainsi<br />
qu'une confirmation éclatante du modèle des couches.<br />
On décèle actuellement une tendance à unifier<br />
l'ensemble des réactions nucléaires à l'aide<br />
de la théorie microscopique et à rendre compte<br />
ainsi quantitativement des sections efficaces mesurées<br />
avec un nombre minimum de paramètres.<br />
Il faut mentionner spécialement les résonances<br />
Isobariques analogues qui sont une source riche<br />
d'informations spectrotcoplques. Ce sont des résonances<br />
étroites observées dans la diffusion de<br />
protons par exemple, et qui en dépit de leur étroltesse<br />
n'appartiennent pas à la description du noyau<br />
composé. La théorie microscopique, là encore,<br />
permet de comprendre l'origine de ce type de<br />
structure. Enfin nous discutons l'apport des faisceaux<br />
et des cibles polarisés.<br />
L'expérience acquise au cours des dernières décennies<br />
nous permet sans doute de comprendre<br />
des réactions plus complexes entre ions lourds<br />
ainsi que celle des projectiles de haute énergie.<br />
Celles-ci sont décrites dans la deuxième partie<br />
de ce rapport. Mais c'est l'accumulation patiente<br />
des données discutées dans ce chapitre et la possibilité<br />
de vérifier quantitativement dans le détail<br />
les mécanismes de réaction qu'ils mettent en feu<br />
qui ouvrent la voie à l'exploitation des réactions<br />
plus complexes et par là plus riches que permettent<br />
les nouveaux faisceaux d'ions lourds.<br />
1. le noyau composé<br />
Le concept de noyau composé est aussi ancien<br />
que l'étude du mécanisme des réactions nucléaires.<br />
Il fut imaginé par N. Bohr en 1936 pour expliquer<br />
certains résultats expérimentaux tais que<br />
l'existence des résonances étroites et très serrées<br />
dans les sections efficaces induites par neutrons<br />
de basse énergie, la grande valeur (supérieure<br />
aux dimensions nucléaires) des sections<br />
efficaces induites par neutrons thermiques et la<br />
proportion Importante de capture radiative dans<br />
l'Interaction des neutrons avec les noyaux. N.<br />
Bohr suggéra un modèle dans lequel le'nucléon<br />
incident est absorbé immédiatement par le noyau<br />
cible dès qu'il arrive à sa surface, son énergie<br />
étant rapidement dissipée parmi tous les nucléons<br />
du système. On aboutit ainsi à un état excité quaslstationnaire<br />
du noyau, à vie très longue (10-" sec)<br />
comparée au temps de la simple traversée du<br />
noyau cible, supposé transparent, par le nucléon<br />
incident Cet état se désexcite d'une façon indépendante<br />
de son mode de formation puisque le<br />
noyau composé l'a - oublié > au moment où il<br />
se désexcite.<br />
Ce modèle explique bien l'apparition de résonances<br />
très étroites (quelques dizaines de mllll-élsc-<br />
Iron Volts (meV) et très serrées (espacement de<br />
l'ordre de l'électron Volt) dans les réactions Induites<br />
par neutrons lents dans les noyaux lourds<br />
(flg. 1). La durée de vie est déduite de la largeur<br />
des résonances en appliquant les relations d'Incertitude<br />
d'Helsenberg et leur faible espacement<br />
montre bien qu'un grand nombre de nucléons participe<br />
à l'état du système. L'indépendance entre<br />
la formation et la désexcitatlon ds l'état >• du noyau<br />
composé est vérifiée la plupart du temps par l'absence<br />
de corrélation entre les largeurs fi, et<br />
relatives aux voies d'entrée* et de sortie respectivement.<br />
L'absence de structure nucléaire dans ce<br />
modèle permet de le traiter par des méthodes statistiques<br />
et certaines propriétés sont déduites de<br />
celles des hamiltoniens aléatoires. Les lois qui en<br />
sont déduites tant pour la distribution des espacements<br />
entre états du noyau composé (loi de Wlgner)<br />
que pour leurs largeurs correspondant à une<br />
durée de vie (loi de Porter Thomais) sont généralement<br />
bien vérifiées. Il en est de même pour le<br />
spectre d'évaporation des particules qui ressemble<br />
de très près à celui qui serait obtenu à partir<br />
d'un ensemble nucléaire en équilibre thermodynamique<br />
a la température T correspondant à l'énergie<br />
d'excitation du système.<br />
Ce modèle très simple peut être appliqué aux réactions<br />
induites, non seulement par des neutrons de<br />
basse énergie, mais également par des particules<br />
d'énergie incidente beaucoup plus élevée (quelques<br />
dizaines de MeV) qui peuvent ainsi « évaporer<br />
» des nucléons des alphas, etc. Nous examinerons<br />
successivement l'état actuel de ces deux<br />
domaines assez différents.<br />
Effets non-staUstlauH<br />
Les succès considérables du modèle du noyau<br />
composé pour les réactions induites par des neutrons<br />
de basse énergie ne doivent pas masquer<br />
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