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VOL.1 PHYSIQUE NUCLEAIRE - IAEA

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LES GRANDS PROBLÈMES DE LA<br />

états de "O et du "F.<br />

En conclusion il semble qu'après une période de<br />

popularité au cours de laquelle l'étude des résonances<br />

isobarlciues ont connu un succès considérable,<br />

elles sont devenues partie de l'arsenal du<br />

spectroscopiste nucléaire. On peut espérer améliorer<br />

la description du mécanisme de réaction,<br />

ce qui augmentera considérablement le nombre<br />

d'informations quantitatives qui pourront être<br />

comparées aux modèles théoriques. D'autre part,<br />

l'accumulation systématique des mesures faites<br />

d'un bout de la table nucléaire à l'autre s'avérera<br />

fort utile.<br />

5. réactions nucléaires<br />

avec cibles et faisceaux<br />

polarisés<br />

L'existence d'un spin S pour les particules nucléaires<br />

a pour conséquence la présence de<br />

forces nucléaires dépendant du spin. Par exemple,<br />

dans le cas le plus simple de l'interaction nucléonnucléon,<br />

les amplitudes de diffusion dépendent<br />

des états de spin du nucléon Incident et du<br />

nucléon cible. Le modèle en couches des noyaux<br />

a mis aussi en évidence l'importance des forces<br />

de couplage spin-orbite L-S où L est le moment<br />

orbital de la couche où se trouve chaque nucléon<br />

individuel.<br />

Malheureusement, les distributions angulaires de<br />

particules diffusées sont assez peu sensibles aux<br />

forces dépendant du spin, sauf si les particules<br />

incidentes sont polarisées, ce qui signifie que les<br />

particules ne sont pas réparties en nombre égal<br />

entre les états propres de S. Dans ce cas, les<br />

différences de taux de comptage observées expérimentalement<br />

à un angle donné de diffusion sans<br />

polarisation (par exemple des protons répartis<br />

également entre les états dont la projection du<br />

spin Sz = + 1/2 et Sz = — 1/2) ou avec<br />

polarisation mettent directement en évidence<br />

l'existence de forces dépendant du spin.<br />

Les expérimentateurs se sont donc attachés à<br />

obtenir des faisceaux et des cibles polarisées. Les<br />

premières études de polarisation ont été faites à<br />

l'aide de la technique de «double diffusion- :<br />

elle consiste à utiliser un faisceau dont la polarisation<br />

est produite par une première diffusion<br />

nucléaire. Mais les intensités ainsi obtenues<br />

étaient faibles et l'état de polarisation ne pouvait<br />

*')<br />

NUCLÉAIRE<br />

être changé aisément. Aussi vers 1960, profitant<br />

du fait que la polarisation du faisceau était conservée<br />

au cours de son accélération, divers laboratoires<br />

se sont attachés à développer des sources<br />

permettant de polariser directement des protons<br />

ou des deutons à l'intérieur des atomes d'hydrogène<br />

ou de deuterium. Ces sources polarisées<br />

présentent l'avantage d'une grande intensité, d'une<br />

efficacité voisine de l'unité (pour des protons<br />

100 °/o de la population est dans le même état Sz),<br />

d'une modulation facile de l'état de polarisation<br />

(pour des protons, soit l'état Sz = + 1/2, soit<br />

Sz = — 1/2) que l'on peut coupler directement<br />

aux détecteurs de particules diffusées. Les mesures<br />

d'asymétries peuvent être menées ainsi avec<br />

grande précision. Des faisceaux de neutrons polarisés<br />

obtenus par cassure de deutons sont aussi<br />

utilisés.<br />

A ce jour, les sources polarisées équipent de<br />

nombreux laboratoires. L'emploi de cibles polarisées<br />

est pratiquement limité au cas de l'hydrogène<br />

(efficacité de l'ordre de 80 %), du deuton<br />

et de l'hélium 3 (efficacité de 10 à 20 °/o).<br />

L'étude de l'Interaction nucléon-nucléon est l'application<br />

importante des cibles de protons polarisés.<br />

Pour des énergies inférieures à 400 MeV,<br />

les diffusions de protons ou neutrons polarisés par<br />

des protons polarises ont permis d'en obtenir une<br />

bonne connaissance. Pour les énergies supérieures,<br />

l'apparition de voies Inélastiques dans la<br />

diffusion et le manque de mesures font que<br />

l'Interaction nucléon-nucléon est plus mal connue.<br />

Un sérieux effort tant expérimental que théorique<br />

reste à faire dans ce domaine.<br />

L'emploi de faisceaux polarisés a permis aussi<br />

d'importants progrès de ta connaissance des diffusions<br />

et réactions nucléaires : on sait que la<br />

diffusion élastique est interprétée à l'atde d'un<br />

potentiel optique comportant un certain nombre<br />

de paramètres déterminés, il y a dix ans, par l'accord<br />

avec les distributions angulaires de sections<br />

efficaces. Les distributions angulaires d'asymétries<br />

qui sont venues s'ajouter depuis ont permis une<br />

mesure plus précise de ces paramètres et ont<br />

montré la validité relative du modèle.<br />

Des informations spectroscopiques nouvelles ont<br />

pu être obtenues par les faisceaux polarisés grâce<br />

à la grande sensibilité des distributions d'asymétrie<br />

au moment angulaire total j = t + s des états<br />

nucléaires. Par exemple, dans le domaine des<br />

résonances analogues isobariques obtenues par<br />

diffusion de protons, le moment angulaire I de

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