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VOL.1 PHYSIQUE NUCLEAIRE - IAEA

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LA <strong>PHYSIQUE</strong> NUCLÉAIRE DANS LA SOCIÉTÉ<br />

chapitre 5-B<br />

la radioactivité<br />

et les rayonnements<br />

Chronologie<br />

La plus ancienne application de la physique nucléaire<br />

remonte à 1905, au moment où l'on eut l'Idée<br />

de faire appel a la constance des périodes de désintégration<br />

radioactive pour dater des événements<br />

géologiques. Si l'on connaît aujourd'hui de façon<br />

irréfutable l'âge des minéraux de la Terre (et de<br />

la Lune) c'est grâce aux noyaux radioactifs qu'ils<br />

contiennent et que l'on peut y doser. L'échelle des<br />

temps historiques et préhistoriques nous est également<br />

devenue accessible grâce au "C. Ces domaines<br />

scientlllques ont aujourd'hui une existence<br />

autonome et n'empruntent plus guère à la physique<br />

nucléaire que des outils de plus en plus perfectionnés<br />

(détecteurs, spectromètres de masse,<br />

etc.).<br />

Médecin*<br />

Une connaissance approfondie des propriétés nucléaires<br />

permet de fournir au médecin des isotopes<br />

« sur mesure ». L'exemple du Technetium 99<br />

est intéressant. On sait que le Technetium est un<br />

élément artificiel qui n'existe pas sur terre. Découvert<br />

en 1940 dans une pièce en molybdène<br />

longuement Irradiée dans un cyclotron, son principal<br />

intérêt fut alors purement intellectuel : il complétait<br />

la dernière case qui manquait encore au<br />

tableau de Mendeleev. Ce n'est que vers 1964<br />

que l'on découvrit l'utilité du "Te pour localiser<br />

les tumeurs au cerveau : sa concentration rapide<br />

dans les tissus malades, un rayonnement de basse<br />

énergie facilement identifiable, une période de 6<br />

heures seulement permettant son élimination facile.<br />

Aujourd'hui c'est par kilogrammes que l'on peut<br />

chiffrer la production de cet élément pour les usa­<br />

ges médicaux.<br />

Certains hôpitaux (en France comme aux USA) se<br />

dotent maintenant de petits accélérateurs permettant<br />

de produire sur place les isotopes de courte<br />

période (comme le "C, 20 minutes) dont l'emploi<br />

est particulièrement intéressant<br />

L'emploi commode de ces isotopes suppose une<br />

instrumentation raffinée. Des caméras composées<br />

d'une mosaïque de sclntlllateurs — et plus récemment<br />

les chambres multifils de Charpak — permettent,<br />

avec le secours d'un ordinateur de reconstituer<br />

une Image de la lésion sur un écran cathodique.<br />

La thérapie par rayonnement X ou Y est un traitement<br />

bien connu pour certaines tumeurs. On estime<br />

qu'aux Etats-Unis quelques 200 accélérateurs<br />

fournissent tes rayonnements nécessaires pour<br />

traiter quelques 300000 personnes par an. L'emploi<br />

de faisceaux d'accélérateurs de grande énergie<br />

en thérapeutique est encore peu répandue en<br />

Europe mais Jouit d'une certaine faveur aux Etats-<br />

Tnis. L'usine à mesons ;i de Los Alamos, l'accélérateur<br />

à ions lourds Bevalac à Berkeley comportent<br />

des programmes de médecine clinique.<br />

Mentionnons enfin l'emploi d'éléments radioactifs<br />

transuraniens comme source d'énergie pour les stimulateurs<br />

cardiaques qui ont été réalisés en France.<br />

L'usage des isotopes radioactifs de courte période<br />

( 13I<br />

I, Te, etc.) qui se fixent dans un organe (thyroïde,<br />

cerveau, etc.) et permettent de localiser une<br />

lésion se répand de plus en plus. On estime que<br />

plus de 4 millions de personnes en 1968 avaient Dotage d* traces<br />

subi, aux Etats-Unis, un tel traitement. Ces diagnostics<br />

deviennent également courants en France L'irradiation d'un échantillon par des neutrons for­<br />

et leur importance est sans nul doute appelée à me des noyaux radioactifs dont les rayonnements,<br />

s'accroître encore.<br />

s'ils sont caractéristiques, fournissent une « signature<br />

» de la nature chimique de l'échantillon. C'est<br />

ranalyse par activation dont les possibilités ont<br />

été encore augmentées par l'apparition des nouveaux<br />

détecteurs au germanium dont la haute résolution<br />

permet le dosage des éléments à l'état<br />

de traces. Signalons une application à l'archéologie<br />

: le dosage des traces d'éléments rares permet<br />

de dire si deux fragments de poterie ont été<br />

faites de la même argile et proviennent donc du<br />

même site. Ces méthodes très fines qui permettent<br />

de débrouiller les contributions de plusieurs dizaines<br />

d'éléments ne sont rendues possibles que par<br />

la très bonne connaissance que les spectroscopistes<br />

ont accumulé sur les schémas de niveaux.<br />

138<br />

L'utilisation de faisceaux de particules chargées a<br />

donné lieu à des applications intéressantes. Les<br />

résonances de basse énergie de noyaux légers

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