VOL.1 PHYSIQUE NUCLEAIRE - IAEA
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LES OUTILS DE LA <strong>PHYSIQUE</strong> NUCLÉAIRE<br />
vls-à-vls de ceux des Nal. On fabrique à l'heure<br />
actuelle des compteurs jusqu'à 30 cm 3<br />
de volume<br />
sensible pour des diodes à structures planes et<br />
jusqu'à 140 cm 9<br />
pour des structures coaxiales. Les<br />
résolutions obtenues sont alors de 2 à 4 KeV pour<br />
des rayonnements gamma de 1 MeV. On s'efforce,<br />
à l'heure actuelle d'augmenter les dimensions géométriques<br />
des diodes Ge (Li) sans altérer les<br />
bonnes résolutions qui les caractérisent.<br />
En outre, la nécessité de maintenir les Ge (Li) à<br />
basse température impose des servitudes (cryostat,<br />
vase Dewar) qui rendent leur emploi mal commode.<br />
On s'efforce donc de mettre au point d'autres<br />
détecteurs. A l'heure actuelle, deux types de<br />
détecteurs semblent prometteurs.<br />
On a songé à s'affranchir de la compensation au<br />
lithium pour obtenir la zone Intrinsèque en faisant<br />
appel à du germanium ulirs-pur, Les détecteurs<br />
peuvent alors être conservés à température ambiante<br />
bien qu'il soit toujours nécessaire de les refroidir<br />
en utilisation. Ils sont pour le moment limités<br />
à des volumes de 30 cm 1<br />
. On peut penser que<br />
les problèmes liés à la difficulté de tirer des cristaux<br />
de germanium de grande taille de très grande<br />
pureté seront progressivement résolus.<br />
Les détecteurs au tellurure de Cadmium dont les<br />
volumes disponibles sont également très faibles<br />
(< 50 mm") ont des résolutions de l'ordre de 30 KeV<br />
mais présentent l'avantage d'une efficacité de détection<br />
par effet photo-électrique environ quatre<br />
fois supérieure à celle des compteurs au germanium.<br />
Dans un domaine d'énergie inférieure à 100 KeV,<br />
il faut mentionner les remarquables instruments<br />
que sont les détecteurs de silicium compensés au<br />
lithium. Ces détecteurs fonctionnant à basses températures<br />
sont utilisables pour la détection des<br />
électrons, mais peuvent l'être également pour la<br />
détection des rayonnements y de faible énergie où<br />
les rayons X s'offrent dans les meilleurs conditions<br />
des résolutions de l'ordre de 150 eV pour des<br />
rayonnements de 6 keV et une efficacité de détection<br />
photo-électrique voisine de 100 % jusqu'à<br />
20 keV d'énergie. L'épaisseur de la fenêtre du<br />
cryostat (10 à 20 microns) et la fenêtre d'entrée du<br />
détecteur (=* 100 A) limite la détection des rayonnements<br />
de très faible énergie. Leur apparition est<br />
en train de susciter un essor considérable de l'emploi<br />
de la fluorescence X pour déceler des éléments<br />
en traces infimes.<br />
L'apparition des détecteurs solides a d'ores et<br />
128<br />
déjà été la cause d'une révolution en spectroscopic<br />
nucléaire. Certaines expériences (par exemple<br />
celles sur les rayons X des atomes hadroniques<br />
dont il a été question dans le chapitre 2-E de ce<br />
rapport) n'ont été possibles que par son intermédiaire.<br />
Les modifications qui visent à améliorer<br />
encore les conditions de son emploi vont certainement<br />
accroître encore son rôle dans la recherche-<br />
Dans un futur plus lointain, inventera-t-on un détecteur<br />
dont la résolution serait (en ordre de grandeur)<br />
très supérieure à celle des semi-conducteurs<br />
? Il a été proposé de faire appel pour cela à<br />
Canot<br />
Figure 2 — Spectre alpha de l'americium 241 obtenu<br />
avec une jonction à barrière de<br />
surface.