Briefwechsel zwischen Franz Liszt und Carl ... - Walter Cosand

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— 80 — concert de Zwickau. sur la gazette jointe Veuülez lire l'article ä ces lignes . . — . marque en rouge Ce procöde de la part de Berlin et tout autant ce qui vient d'etre stipule par le Regent (qui donne ä partir de l'annee prochaine un prix de 1000 ecus par an pour le meilleur ouvrage dramatique allemand) me prouve que nous aurions bien tort d'attendre avec l'inaugui'ation de la Fondation-Goethe. Car si nous attendons, l'avantage de l'initiative nous sera enlevde (eile Test dejä en partie par Berlin). Or il est de mon devoir de veiller ä ce qu'une entreprise aussi importante pour ma maison et mon pays ne nous soit pas ravie. J'ai cede ä vos justes observations, mon clier, lorsque vous me priates de ne pas cboisir le 10 de Novembre pour inaugurer la Fonda- tion-Goethe; ä votre tour, accordez votre suflfrage aux observations que les circoustances me dictent. Comme cependaut il faut une data quelconque pour commencer, il me semble que la fin d'une ann^e qui a vu disparaitre ma mere, c'est-ä- dire celle qui souhaitait tant la realisation de la Fondation- Goethe, il me semble, dis-je, que la fin de l'annee pourrait bien donner au fils un pr^texte d'honorer le voeu de la mere, en realisant comme monument vivant de celle qu'il pleure, l'etablissement qu'elle appelait de tous ses voeux. Comme le temps presse, je vous adresse ces lignes. Je pars aujourd'hui, je reviens, si Dieu permet, Jeudi prochain. On me dit que vous serez de retour ä pareil jour. Jusque-lä preparez dans votre tete et dans votre coeur cette entreprise ä laquelle j'attache toute l'importance que merite votre propre creation — et vous savez que cette importance est grande ä mes yeux. Adieu, mon eher. Votre affectionnö C. A. Un billet de ma main, ä vous adi'esse avant-hier, pour aceompagner les stipulations du Regent vous attend ä la maison. J'ignorai votre depart. Monseigneur, G4. Tout en trouvant la patente du 11 Novembre de S. A. R. le Prince-R^gent parfaitement conforme au bon esprit de notre
— 81 — temps, je ne suis point de lavis quelle doive häter vos döter- minations par rapport ä la Fondation-Gcethe. Pour celle-ci, il ne s'agit pas simplement de depecser certaines sommes d'argent en l'honneur et au profit de la litterature et des beaux- arts, ainsi que le fait depuis plusieurs annees avec une royale generosite S. M. le Roi Maximilien de Baviere, dont, par sa patente du 11 Novembre, Son Altesse Royale, le Regent de Prusse, continue le rare exemple. Weymar ne dispose pas des ressources necessaires pour se lancer avec imprudence dans l'imitation de pareils prece- dents, et, pour ma part, je ne saurais Jamals vous engager ni ä des exces d'economie (tels qu'il s'en pratique quelques-uns cbez nous), ni ä des liböralites disproportionnees auxquelles — pardonnez-moi cette franchise — Votre Altesse Royale parait incliner en ce moment. La Fondation-Gcethe dounera ä Mon- seigneur le moyen d'exercer une action reguliere, continue, feconde et largement etendue ä toutes les branches, sur le developpement de la litterature et des arts en AUemagne, sans poui" cela vous induire ä des sacrifices d'argent demesures. Mes calculs ä cet egard, je puis l'aftirmer, se demoutreront cotume tres exacts dans l'application. Les objections qu'on y a opposees par divers motifs, n'ont de valeur qu'aussi long- temps qu'on ne fait que parier de la chose, sans s'aviser de rien faire en pratique. Je crois donc entierement que Monseigneur aura tout avantage ä realiser le plan que j'ai eu Thonneur de lui soumettre et dont plusieurs idees ne sont pas restees sans influence sur les meilleures decisions prises ;i Munich et ä Berlin dans cet ordre de choses. Mais plus je suis convaincu de l'importance de la Fondation-Gwthe, qu'il aurait 6t6 desirable que Monsei- gneur mit en vigueur quelques annees plus tot, plus je dois insister sur la n^cessit6 de choisir le moment opportun. Or, ce n'est point comme une espece de Coda aux fetes de Schiller le lendemain du choix que vient de faire le coraitd de Dresde en designant Weymar comme lieu de pr(5s^ance {Vorort) de la Schiller- Stiftung^ qu'il serait conseillable d'^voquer le fan- jtöme de la Fondation-Gathe. Je vous propose donc de nou- La Mara, <strong>Liszt</strong>-<strong>Carl</strong> Alexander. "
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