Briefwechsel zwischen Franz Liszt und Carl ... - Walter Cosand

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m'en montrer digne ; je u'y manquerai point, Si Votre Altesse
Royale a la ferme et sincere volonte de me favoriser de son
appui, tous les obstacles disparaitront — mais en pareille occurrence,
contre tant de menees et d'intrigues (lesquelles, comme
j'en ai la certitude, ne proviennent nullement des «scrupules
theologiques », qu'on allegue, mais bien des passions et
coutnmes les plus mondaines, et par consequent antichretiennes),
j'ai absolument besoin de toute voti'e aide et protection, pour
que la droiture et l'^quite soient öcoutöes et obtiennent enfin
satisfaction.
Daignez donc me pardonner, Monseigneur, mon insistance.
Ce n'est point ä la legere, je vous l'assure, que je prie et
supplie, Mes resolutions dernieres sont prises depuis plusieurs
annees et demeurent inebranlables. Puiss^-je n'avoir pas ä y
recourir — c'est ce que j'espere encore — mais avec un ca-
ractere d'une certaine trempe qui ne m'est pas eti'angere, on
ne saurait se laisser d^bouter et berner indöfiuiment quand
11 y va de tout ce qu'on a de plus eher et de plus sacrd au
monde.
Agreez, Monseigneur, l'expressiou de la sincere et vive
gratitude pour les sentiments que Votre Altesse Royale daigne
temoigner ä
Son tres respectueusement devoue serviteur
22 Aoüt 60 — Weymar. F. Liszt.
75.
Monseigneur,
Comme les prisonniers, je nai qu'une seule pensee. Dai-
gnez donc pardonner mon inevitable monotonie, adoucie aujour-
d'hui par l'^motion d'une sincere gratitude.
La Princesse m'ecrit que la lettre de Votre Altesse Royale
au Cardinal Antonelli a produit une tres favorable Impres-
sion et me demande instamment de vous transmettre ses plus
vifs remerciments qu'elle se reserve de vous exprimer directement
aussitot que son affaire prendra la tournure definitive
attendue et esperee de jour en jour.