Briefwechsel zwischen Franz Liszt und Carl ... - Walter Cosand

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premier. Vous avez devine mes iutentions en m'engageant ä
participer ä cette noble et importante entreprise. J'ai demandö
ä etre membre du comite et je vous prie de vouloir m'y rem-
placer, si mes occupations m'empechaient de suivre regulierement
le cours des seances, en tous cas, de vouloir me seconder
de vos conseils, de vos lumieres. Votfe projet est devenu le
but et la base, il servira de boussole aux travaux du comitö.
Je prie Dieu de benir une idee dont la portee est vaste, dont
les cons^quences pouiTont devenir immenses. Des difficultes
peuvent en retarder le developpement, mais j'ai trop de con-
fiance dans le \Tai et le bien pour ne pas etre convaincu
qu'ils triompheront de toutes parts. C'est assez vous dire si
je crains les entraves; je ne croirais pas d'ailleurs vous remer-
cier dignement si je me permettais'de craindre. Toutes les
personnes auxquelles j'ai communiquö le detail de votre projet
en sont ravies, entre autres, ma mere et M. de Watzdorf^).
Vous avez Joint le savoir-faire ä toute la fougue du genie. Je
regarde l'idee comme aussi praticable que grande.
Si j'ai toujours attendu votre retour avec joie et impa-
tience, je le fais aujourd'hui doublement puisque vous viendi'ez
jetter les fondements d'un edifice qui sera digne de son architecte.
Adieu, mon eher ami, recevez avec l'expression de mon admi-
ration et de ma reconnaissance celle de mon amitiö tres sincere.
Charles Alexandre.
Je viens de parier ä M. de Ziegesar. II me dit que vous
avez quitt^ Helgoland et qu'il ignore oü vous vous trouvez
il me conseillait de laisser cette lettre ici, afin que vous la
receviez ä votre arrivöe. Partagö entre le ddsir de savoir ces
lignes entre vos mains le plus tot possible et la crainte de
les voir perdues en vous cherchant peut-eti-e d'un endroit a
l'autre, je me r^signe — quoique avec peine — ä les laisser
ici, d^sirant avant tont vous prouver le prix que j'attache ä
Celles que vous m'adressätes.
Ettersbourg, ce 14 d'Octobre 1849.
minister.
1) Bernhard v. W. (1804—70), seit 1843 weimarscher Staats-
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