Briefwechsel zwischen Franz Liszt und Carl ... - Walter Cosand

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— 182 — Daignez me faire la gräce, Monseigneur, de mettre aux pieds de Madame la Grande-Duchesse les tres humbles hom- mages de Votre fidele vieux serviteur 13 Septembre 79 — Villa d'Este. F. Liszt. 166. Weimar, ce 10 de Mars 1880. Quoiqne je sache que vous n'ecriviez plus gnere qu'ä des femmes lorsqu'elles sont aimables, tout au plus belies, et que je ne suis ni Tun ni l'autre, ni femme, je prends mon courage ä deux mains pour vous poser autant de questions. Car enfin je sais que l'amitiö, la notre en tous cas, eher maesti'O, vaut bien les femmes — et leurs caprices. Mais passons aux faits. J'ai recu de la part de M. de Wolzogen i), depuis Bayreuth, la demande d'accorder ma protection ä l'extention de l'entre- prise dont Wagner est le centre et l'ötablissement d'une sorte d'ecole musicale le but. La meme protection, ä ce qu'il parait, serait demand^e ä d'autres souverains. Accoutum6 depuis long- temps ä vous consulter dans les questions majeures, et celle-ci m'en paraissant une, vous trouverez naturel et juste que j'en reste ä une habitude que jamais je n'ai eu ä regretter dans aucun cas. Yeuillez donc m'eclairer. La seconde question est plus importante encore. Vous vous rappellerez sans doute celle de «l'academie allemande» qui nous occupa l'ete dernier; car c'est de votre esprit et c'est de votre cceur qu'en vint l'impulsion. Je n'ai jamais perdu de vue ce projet et vous me voyez pret ä le faire avancer. Quels seraient les frais necessaires? C'est la question que je pose main- tenant. La depense serait-elle annuelle ? Les reunions le seraient-elles ? Je m'imagine que le secretaire exigerait un payement fixe? Veuillez me repondre lä-dessus avant votre retour dans — vos foyers. 1) Hans Frh. v. W. (geb. 1848;, Musikschriftsteller, seit 1877 Redakteur der »Bayreuther Blätter«.
— 183 — Vona permettrez ce langage ä mon coeur d'autant plus qu'il est celui de la veritö. Vous ti'ouverez l'op6ra de MottH) et son compositeur attendant votre suflfrage et beaueoup d'amis dont de droit je suis le preuiier. Monseigneur, 167. Charles Alexandre. Saint-Simon^jj patron des croyants saint-simoniens, ordon- nait ä son valet de chambre de le faire sortir du lit, chaque matin, avec cette sentence, prononcee ä haute voix: «Levez- vous, Monsieur le Comte, et souvenez-vous que vous avez de grandes choses ä faire.» Votre Altesse Royale parait ressentir l'aiguillon de cette sentence: reste ä l'accomplir. Mes faibles Services demeurent toujours ä vos ordres; mais il en faut d'autres, plus efficaces, car les grandes choses, et meme de simples bonnes choses durables, exigent certains Ingrediens dont la disposition n'est guere commode. Le dilettantisme n'aboutit qu'ä des amuse- ments, plus ou moins agreables . . Dans votre bienveillante et amicale lettre, vous me parlez d'un nouvel «etablissement» ä Bayreuth et d'un autre, plus extensif encore, ä Weimar. Les donndes de ces deux projets ne me sont pas suffisamment counues pour enoncer mon humble opinion. Permettez-moi donc de vous prier, Monseigneur, de m'accorder des informations precises ä AVeimar, oü reviendra les Premiers jours d'Avril Votre tres fidele vieux serviteur 15 Mars 80 — Budapest. F. Liszt. 168. Monseigneur, Au centieme anniversaire de Goethe, 1849, j'eus l'honneui' de vous präsenter un projet, imprimö peu aprfes ä Leipzig chez Brockhaus, relatif ii la Fondation-Goethe. 1) »Agnes Bernauer«, erste Oper des genialen Dirigenten, jetzigen Opemdirektors in München. 2j Französischer Philosoph, gest. 1825. .
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