Briefwechsel zwischen Franz Liszt und Carl ... - Walter Cosand

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— 174 — ment apres l'execution de Toun-age de Verdi? Je crains. mon eher ami, etre indiscret, mais Bayreuth est plus exigeant encore; or c'est la scene de lavenir qui moblige ä descendre — et cela sans delai — sui* celle du present et de chercher lu- miere oü j'en trouve toujours, c.-ä.-d. chez vous, cavo maestro. Monseigneur, 151. C. A. Ce qui s'accomplit ici est presque un miracle. Votre Altesse Koyale le verra, et je regretterai toujours que Weimar n'y ait pas toute la part qui lui revenait, de par ses glorieux antecedents. II y a de cela une vingtaine d'annees que Wagner vous envoyait son poeme: Der Ring des Nihelungen. Sur votre de- mande, jai Ihonneur de vous adresser aujourdhui un autre ancien exemplaire du meme poeme (edition de 1863) et demeure incessamment Votre tres fidele serviteur 2 Aoiit 76, Bayreuth. F. <strong>Liszt</strong>. 152. Les devoirs de Weimar \-i3-ä-vi3 de l'AUemagne sont con- nus. Ils sont la consequence naturelle et inevitable de son passe, du passe de Weimar. Ce passe doit Commander le present afin de preparer l'avenir. — C'est vers ces devoirs que les efforts doivent converger. Or ces efforts doivent etre sou- tenus par une attention aussi scrupuleuse qpe perseverante. Celle-ci doit etre dirigee sur tout ce qui dans les domaines des sciences et des arts pourrait etre utile aux int^rets de Weimar: ainsi individus et choses doivent avoir leur part dans ce ti'avail soutenu. En fait de details je rappeile que: a. la Fondation-Goethe b. la Fondation-Schiller
— 175 — c. Tassociation des artistes allemands [deutsche Kmist- genossenschaft) d. l'association musicale [deutscher Musikverein) e. la Fondation-Shakespearienne, sanä onblier l'Academie libre artistique ä Weimar donnent dejä ä eux seuls une vaste arene aux devoirs sürement innes. Mais qu'on n'oublie pas: ces details ne sont qu'un detail d'un ensemble dont Weimar porte la responsabilite vis-ä-vis de l'Allemagne non seulement, mais vis-ä-vis du monde civilis^. C'est ä propos de ce fait que j'en appelle ä la fois aux lumieres et au bon vouloir fidele de celui que Dieu a place si loin aux avant-postes par les dons dont II lui a plu de le distinguer et dont le passe lui a amene ä tout jamais ma re- connaissance par ma confiance. Wilhelmstlial, 10 Nov. 76. , 153. C. A. Votre depute est un courtisan parce qu'il veut flatter son peuple aux depens de la verite. C'est ä Pest que vous per- dez votre temps, eher maestro, tandis que vous le gagneriez ä Weimar, si le depute avait raison. Vous avez raison en tous cas en ravivant le monument de Bach ä Eisenach, car je crois qu'il dort. Vous avez moins raison en prechant pour le concert Wagner, car on y travaille, surtout depuis que j'ai Souffle dans le feu, il y a une quinzaine de cela. J'y jetterais votre letti'e pour l'allumer davantage, si je ne voulais la garder, mais je ferai de l'huile de vos paroles pour activer Tun et faire marcher l'autre. Quant ä ce dernier, c.-ä.-d. le monument, je vais demander quelle est la somme exigee et qu'elle est celle dont on dispose, n'en deplaise ä votre col- legue Meyerbeer qui fait chanter en contradiction de sa propre opiniou: '^l'or est une chimere. Je m'imagine que M. de Saar ne chantera pas cet air. En attendant Tavais-je ddjä nommö ä ma cheville ouvriere: Loen, mais celui-ci souffre qnelquefois de la surdite des Jesuites. Je m'en vais tontefois crier votre nom et je pense que son timpan »
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