Briefwechsel zwischen Franz Liszt und Carl ... - Walter Cosand

— 159 —
dire que nous vou3 demandons d"y assister, il est naturel que
nous demandions votre presence plus tot. Et si jajoute: le plus
tot possible, vous ne trouverez dans ce desir que l'expression
de lamitie que je vous porte et qui a besoin de celui auquel
eile sadresse. Vous r^pondrez peut-etre que la Hongrie ayant
pris les devants, vous ne pouvez accepter. J"y repondrai ä
mon tour qu une fete hongroise ne regarde en rien Weimar,
tout comme une fete Weimarienne ne regarde pas la Hongrie;
mais quil en est autrement, lorsquil s'agit dexaminer ce qui
incombe aux uns et aux autres. Or il est juste que je releve,
moi, les droits de Weimar ä votre egard et ces droits je les
maintiendrai.
Au revoir donc, mon eher, et ä bientot, si Dieu le permet.
Je vous suppose ä Pest, j"y dirige donc ces lignes, elles cons-
tateront que mes pensees vous suivent partout et que je reste
Votre tres affectionne
137.
Charles Alexandre.
La date du jour oü il y a cinquante ans vous donnätes,
mon eher, la premiere fois publiquement libre cours ä votre
genie ^j, explique le but de ces lignes plus eloquemment que
mes paroles ne pourront le faire. Heureusement me connaissezvöus
trop bien pour ne pas savoir que parmi vos nombreux
amis, et parmi les admirateurs, encore plus nombreux, de votre
genie, personne ne saurait ä cette occasion solennelle vous
parier le langage de l'estime, de la reconnaissance et de lamitiö
plus sincerement que moi. Vous savez tout autant combien la
Grande-Duchesse, combien tonte ma famille sympathise avec
les sentiments que je vous porte. Aussi en trouverez-vous ici
et la preuve et lexpression.
II incombait au nom de Weimar et aux devoirs qui en
1) Am 13. April 1823 hatte Liszt im Redoutensaal zu Wien
jenes denkwürdige, durch Beethovens Teilnahme ausgezeichnete
Konzert gegeben, mit dem seine europäische Berühmtheit als Klavier-
Bpieler begann.