Export de produits marocains - FOOD MAGAZINE

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FoCUS
Export de produits marocains
Le grand potentiel
Le Maroc exporte quantités de produits alimentaires à travers le monde, mais seule
une partie est transformée localement, souvent avec peu de valeur ajoutée. Avec les
grands chantiers et plans sectoriels lancés par le pays, l’amont agricole, l’industrie de
transformation, et par conséquent l’exportation devraient connaître un développement sans
précédent. A l’occasion du SIAL 2010 et pour accompagner la forte participation marocaine,
ce dossier fait le point sur la situation des grandes filières agroalimentaires exportatrices.
Plan Maroc Vert (agriculture et
agroalimentaire), plan Halieutis
(pêche et produits de la
mer), plan Emergence (industrie),
création d’un réseau d’agropoles,
stratégie nationale de développement et
de promotion des exportations « Maroc
Export Plus »… : en quelques années,
l’Etat marocain a considérablement
investi dans des politiques ambitieuses
et indispensables pour le développement
du pays, et notamment d’un secteur ô
combien stratégique, l’agroalimentaire.
En 2008, ce secteur comptait 2.030
établissements, soit un quart des unités
industrielles, et a généré une valeur ajoutée
de plus de 22 milliards de Dirhams,
soit un tiers du PIB industriel. Le plan
Emergence estime le potentiel de développement
à 10 milliards de Dirhams de
PIB additionnels d’ici 2015.
Tous mobilisés
Les opérateurs privés ne sont pas en
reste et s’impliquent, notamment en
FOOD MAGAZINE - N° 26 / Du 15 Oct. au15 Nov. 2010 26
signant des contrats-programmes avec
les pouvoirs publics ou en devenant
« agrégateurs » afin de participer au
développement de l’amont agricole et de
sécuriser l’approvisionnement des industries
en matière première, l’un des principaux
freins que connaît le secteur. Les
filières s’organisent en interprofessions, à
l’image de la FIAC (Fédération Interprofessionnelle
des Activités Céréalières)
qui regroupe agriculteurs, semenciers,
collecteurs, coopératives, importateurs,
minotiers, fabricants de pâtes et couscous,
boulangers et pâtissiers.
Les investissements directs étrangers
(IDE) sont également encouragés,
notamment dans le secteur agroalimentaire,
via l’Agence Marocaine de Développement
des Investissements, vecteur
d’une stratégie efficace d’attraction des
IDE.
Le label Maroc
Si certains produits phares comme
l’orange ou la tomate sont bien connus
et appréciés des
consommateurs
d’Europe et
d’ailleurs, les autres
souffrent d’un déficit
d’image certain.
A titre d’exemple,
l’une des principales
ressources naturelles
du pays, la sardine,
est généralement
exportée en conserves,
sous MDD ou
marque étrangère. La
qualité de l’origine
Florence CLAIR
Maroc est certes connue des importateurs,
mais pas du grand public.
Une des solutions pour remédier à ce
manque de notoriété est de miser sur la
marocanité des produits (huile d’olive,
huile d’argan, olives, couscous, sauces
et aides culinaires, épices, vins, jus
d’orange, pâtisseries…) ou encore sur le
gigantesque potentiel du marché halal
(charcuterie, baby food…), où l’origine «
Maroc » est un gage de confiance pour
les consommateurs musulmans. Rendezvous
dans la suite de ce dossier pour plus
de détails sur certaines de ces filières.
25,7 milliards Dirhams : c’est la
valeur des exportations de produits
agricoles, de la mer et agroalimentaires
en 2009 (chiffres provisoires
de l’Office des Changes)
Soit 23% de la valeur totale des
exportations marocaines