Export de produits marocains - FOOD MAGAZINE

Source : EACCE
FoCUS
Jus de fruits
A la conquête des marchés étrangers
La production de jus et nectars n’est pas encore très développée au Maroc, bloquée par la
consommation en aval et par la disponibilité de la matière première en amont. cependant, les
opérateurs sont de plus en plus friands de marchés étrangers. Certains exportent déjà alors
que d’autres négocient encore leur installation. Le détail dans ce qui suit.
Le marché
marocain
est
très faible
consommateur
de jus et nectars
de fruits : avec un
volume moyen de
3 litres par habitant
et par an, le Royaume est
très loin de ses voisins
maghrébins et encore plus
des pays européens. Pour
les producteurs, le marché
marocain des jus de fruits
est en cours de développement,
ce qui les pousse à la
conquête d’autres marchés
prometteurs. Les exportations
constituent sur un premier plan de nouveaux
débouchés pour les produits marocains,
mais, sur un autre plan, c’est une
manière aussi d’exporter un savoir-faire
et de défendre la marocanité à l’étranger.
Il y a quelques dizaines d’années, les
produits marocains n’existaient pas sur
les marchés étrangers. Aujourd’hui, les
Evolution des exportations marocaines en jus de fruits
producteurs consacrent une partie de leur
production à l’export. Pour Citruma, la
première exportation a eu lieu en 2009
avec le produit Marrakech pour la France :
« aujourd’hui, les exportations constituent
15% de notre production », témoigne
Farah Hida, Responsable Marketing
et Communication chez Citruma. « Nous
exportons surtout vers les pays africains
et du Maghreb, notamment la Tunisie,
l’Algérie et la Libye, qui consomment respectivement
8, 11 et 38 litres par habitant
et par an. Nous sommes aussi présents
au Sénégal, au Bénin, au Mali, au Gabon
et au Congo et nous envisageons d’aller
vers le Canada et les Etats-Unis », ajoutet-elle.
Pour la Société Espagnole des Jus
De Fruits, basée à Salé, le démarrage des
exportations est prévu pour l’année prochaine,
avec en premier lieu les pays de
l’Afrique du Sahel, puis les pays d’Afrique
du Nord et enfin l’Europe.
« Nous avions besoin de nous faire un
historique sur le marché marocain avant
de penser à se pencher sur des pays
étrangers. Nous sommes actuellement en
train d’étudier les opportunités », expli-
que Yasser Raissi, Directeur Marketing et
Commercial de cette entreprise.
Les difficultés à l’export
Les rencontres avec les acheteurs potentiels
se font surtout au niveau des salons
internationaux et sont organisées par des
organismes tiers ou par les entreprises
elles-mêmes. « Il n’est pas facile de se
positionner sur un marché nouveau,
ceci dépend de plusieurs facteurs. Il y a
le temps, la culture et l’environnement
culturel. L’entreprise doit adapter sa
stratégie à chaque pays », explique M.
Raissi. Du côté de Citruma, il s’agit surtout
d’alignement avec les exigences des
marchés étrangers, en termes de qualité
et de packaging. « A l’image de Maroc
Export, les entreprises marocaines ont
besoin d’organismes qui facilitent leur
implantation à l’étranger, que cela soit en
termes de financement ou de contacts »,
indique Mme Hida. Enfin, les entreprises
souffrent aussi de difficultés de l’approvisionnement
en oranges, qui constituent
la matière principale des jus de fruits
marocains.
Les exportations marocaines en jus de fruits
par marché pour la campagne 2008/2009
• Pour FOOD 2009, MAGAZINE le Maroc - a N° exporté 26 / Du 15 1893,19 Oct. au15 tonnes Nov. 2010 de jus
32
d’oranges vers Europe, et 157,25 tonnes des jus autres que les agrumes vers l’Afrique
Kenza ENNACIRI NAAMI
Source : EACCE