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167 « Weisweiler »
Guéridon en placage d’ébène, porcelaine et bronze ciselé et doré.
Haut : 75 cm - Diam : 43 cm
45 000/50 000 €
Provenance :
Collection particulière, Paris
Ce modèle de guéridon est caractéristique de l'œuvre d'Adam Weisweiler d'après la création du marchand-mercier Dominique
Daguerre auquel on attribue un dessin conservé au Musée des Arts Décoratifs de Paris (voir dessin).
Dominique Daguerre (1730-1796), installé dans un magasin rue Saint-Honoré nommé "la Couronne d'Or" connut une renommée
internationale. Le développement de son commerce lui impose de commander ses meubles chez les meilleurs ébénistes,
comme Carlin, Saunier , RVLC, Weisweiler.
Sa clientèle prestigieuse inclut la famille royale et toute l'aristocratie européenne. A son commerce de mercier, il associe celui
de revendeur de porcelaine de Sèvres à partir de 1787 "promettant un local spacieux et propre à attirer la curiosité du public,
ainsi que former un dépôt à Londres". Ce sera chose faite en 1792, date à laquelle il s'y établira définitivement.
Madame du Barry aura dans son riche ameublement un de ces guéridons livré en 1791 par Daguerre. On en retrouve un chez
le duc de Brissac répertorié dans la saisie de ses meubles en 1794, et un autre est décrit dans l'inventaire après décès de
Daguerre en 1796 de la façon suivante: " une petite table ronde forme de
guéridon en racine de bois d'acajou poli sur trois pieds doubles en bronze doré façon bambou avec entrejambe à tablette et
camé de porcelaine ornant la tablette supérieure prisée trois cent francs, cy….300".
La plupart de ces guéridons sont ornés de porcelaines de
Sèvres ou de plaques de Wegwood.
Notre guéridon présente une plaque de porcelaine postérieure.
- Adam Weisweiler, reçu maître en 1778, exerçait rue du
Faubourg Saint-Antoine. Il travaillait presque exclusivement
avec les marchands merciers, en particulier
Daguerre. Son activité se poursuivit jusqu'en 1809.
Bibliographie :
- A. Foray-Carlier, Le Mobilier du musée Carnavalet, ed.
Faton, Dijon, 2000
- P. Lemonnier, Weisweiler, ed. Monelle Hayot Vilo, Paris,
1983
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