Rapport d'activité - WWW Ircam

INTRODUCTIONRadio France, l’Ensemble intercontemporain, la Cité de la Musique, l’Opéra d’Amsterdam,l’ensemble Modern, le réseau européen Varèse, etc.Les deux moments essentiels de l’année de l’Ircam, le Tremplin dédié à la jeune création et lefestival Agora, ont connu un changement notable. Pour le premier, de jeunes compositeurs onttravaillé en amont avec les ensembles, avant de voir leur commande confirmée en vue d’unecréation en décembre. Cette méthode séparant l’esquisse ou la maquette de la réalisationoffre des analogies avec une pratique de l’architecture. Le festival Agora, quant à lui resserrédans le temps, a constitué le moment le plus intense et le plus médiatique de la saison del’Ircam comme en témoigne le succès de l’édition 2005 (augmentation de 60 % du public parrapport à 2004). Parallèlement à cette manifestation qui expose au grand jour la puissance dela création musicale, le premier numéro de la revue l’Inouï a tenté d’approfondir lesperspectives soulevées par les œuvres d’envergure du festival.Au-delà de sa visibilité parisienne, l’Ircam étend son rayonnement international par le biais destournées et des actions hors les murs. L’année 2005 fut à cet égard une grande réussite avecl’aboutissement de projets comme Avis de Tempête de Georges Aperghis à Lille, repris à Pariset Strasbourg, la présence de l’Ircam à la Philharmonie de Berlin et à Witten, à New York et àVarsovie. Les tournées, essentielles à la diffusion des travaux de l’Ircam, imposent par ailleursla mobilité de la technologie qui rencontre alors les contraintes du monde extérieur.Cet Ircam hors les murs nous conduit au dernier champ d’action de l'institut : la transmissionet la médiation des connaissances. La transmission concerne éminemment le Cursus destinéaux compositeurs, un Cursus rencontrant davantage l'intérêt des Conservatoires nationauxsupérieurs de Lyon et Paris, et davantage de soutien de la Sacem. La transmission concerneaussi le Forum dont la communauté des utilisateurs s’accroît principalement par la présenced’artistes pluridisciplinaires, pratiquant une autre approche de la technologie. La transmissionse retrouve enfin dans la thématique scientifique des médiations des connaissances, où se jouel’existence même d’un véritable répertoire Ircam instruit par une documentation. C’est le sensdu projet européen CASPAR – la préservation du patrimoine technologique, qui prolonge lesdéveloppements de Mustica, une base à présent opérationnelle pour la Production et destinée àla documentation en ligne des œuvres. Dirigé vers un public plus large qui souhaite aborder lesœuvres contemporaines, Musique Lab 2 s’est stabilisé en 2005 autour de ses trois logicielsgénériques, après des présentations à des utilisateurs prescripteurs, dans les conservatoireset au sein de l’Éducation nationale. Mais une fois encore, ce chantier n’aboutira que soutenupar une politique d’action culturelle concrète dépassant le simple développement de logiciel.Le vaste mouvement nouant Recherche, Création et Transmission, et repris par cetteintroduction, a été encouragé en 2005 par les moyens nouveaux générés par ses propresactivités. Mais ce mouvement doit impérieusement trouver d'autres soutiens, tant privés quepublics et, simultanément, doit sans cesse revenir sur son propre foyer, celui de l'Ircam :l’imaginaire musical étendu et métamorphosé au sein d’un institut de recherche. La nouvelleorganisation des départements, en particulier le développement des "Médiations création etrecherche" prenant la place des Relations extérieures dès 2006, entend répondre à cettenécessité, après cette année de transition hors du commun.10 IRCAMRAPPORT D'ACTIVITÉ 2005