Rapport d'activité - WWW Ircam

SYNTHÈSECRÉATION ET DIFFUSION MUSICALES2. CRÉATION ET DIFFUSION MUSICALESDirecteur artistique : Frank MadlenerAprès neuf mois de préparation à distance, une nouvelle politique artistique a pris forme àl’Ircam à partir du mois d’avril 2005. Elle s’est manifestée dès le festival de juin et par lelancement d’une nouvelle saison parisienne à partir de l’automne 2005. Les prioritésartistiques, reprises ci-dessous, ont ainsi pu être immédiatement perceptibles. Dès lespremières discussions avec un compositeur autour d’un nouveau projet, le directeur artistiques’entoure des responsables de la recherche pour évaluer toutes les médiations possibles entrecette création et le domaine scientifique. Cette concentration de l’échange évite le formalismedes séparations qui entravent les processus de recherche et de composition. À terme, lescompositeurs en production seront les principaux artistes en recherche. Des artistesinconciliables sont invités à entendre, interroger et mesurer ce qui peut se faire à l’Ircam.Comment introduire de nouvelles personnalités au sein de l’Ircam et leur faire connaître leschamps de recherche ? Nous organisons des visites éclairs d’expérimentation : un compositeurpasse une ou deux journées dans un studio avec un assistant musical, pour envisager ce qui sefait et surtout ce qui pourrait s’y faire. Nouveau dans les lieux, il permet à l’institution des’observer et de dépasser le formalisme de ses cadastres. Habitué de la maison, il doit pouvoiry trouver un lieu de bifurcation ou "d’interruption". Par un processus inductif qui relie écriture,logique, technologie, correspondances et manifestations visibles, les nouveaux projetsartistiques accompagnés depuis leurs prémisses, déployés largement dans leur réalisation,sont appelés à innerver de proche en proche les fonctions de l’Ircam et ses différentsdépartements.Axes prioritaires de la nouvelle politique artistique en 2005• l’introduction de nouveaux compositeurs d’envergure à l’Ircam et consolidation des projetsdéjà en cours, en particulier en ce qui concerne les opéras ;• l’élaboration d’une saison contemporaine à Paris, un grand rendez-vous mensuel autourd’une thématique cohérente ou de l’univers élargi d’un compositeur ;• le redéploiement des coproductions à Paris et à l’étranger. L’augmentation du budgetartistique par l’appoint de nouvelles sources de financement sollicitées (Théâtre de la Ville,Festival d’Automne, Ville de Paris, Radio France, Comédie Française, réseau européenVarèse, Opéra d’Amsterdam, Ensemble intercontemporain, ensemble Modern) et par laredirection de lignes budgétaires. Pour l’étranger, les échanges principaux se déroulentavec les partenaires du réseau européen Varèse et avec les maisons d’opéracommanditaires d’une œuvre faisant appel à l’électronique.• la reconstruction du festival de l’Ircam, concentré dans le temps, cohérent dans sa forme etcouvrant la diversité des champs de l’institut ;• ’élaboration d’une nouvelle série pour la jeune création, l’Étincelle, qui s’appuie sur uneredéfinition de la durée d’un projet expérimental (esquisse-réalisation-diffusion) ;• l’articulation entre production et pédagogie et liaison avec les projets du Pôle spectacle ;• changements dans la communication de l’Ircam (brochure, contenu rédactionnel). Lamobilisation du public se joue sur la qualité et la pertinence de ces documents.Modalités de réalisation des priorités artistiquesOn peut distinguer trois "cas de durée" lorsqu’un compositeur aborde l’ircam : la venue d’unutilisateur, la venue d’un "compositeur chercheur", la venue d’un compositeur totalementIRCAM 23RAPPORT D'ACTIVITÉ 2005