1.3.2 Un exemple : les fonctions étagéesNous donnons à présent un exemple important de fonctions mesurables : les fonctions étagées. L’intégralede Lebesgue sera construite pour des fonctions étagées positives puis prolongée par un argument de densité.Définition 1.24 (Fonction étagée)Soit (Ω, A) un espace mesurable. Une application X : (Ω, A) → ( R, B ( R )) est étagée siX =n∑α i 1 Aii=1avec n ∈ N ∗ , A 1 ,... ,A n ∈ A des ensembles mesurables non vides deux à deux disjoints, α i ∈ R pour touti = 1,... ,n <strong>et</strong> avec la convention +∞ × 0 = −∞ × 0 = 0.Remarque 1.16 Une fonction étagée X : (Ω, A) → ( R, B ( R )) est mesurable en tant que combinaison linéairefinie de fonctions mesurables. De plus, dans la définition 1.24, nous pouvons supposer que les ensembles A i ,1 i n, forment une partition de Ω (quitte à introduire A n+1 = ( ⋃ ni=1 A i) c <strong>et</strong> α n+1 = 0).Exemple 1.91. Toute fonction constante à valeurs dans R est une fonction étagée.2. Soit I un intervalle de R. Une fonction f : I −→ R en escalier prenant un nombre fini de valeurs est unefonction étagée sur l’espace mesurable (I, B(I)).3. La fonction 1 Q est une fonction étagée mais n’est pas une fonction en escalier.Terminons c<strong>et</strong>te section en remarquant qu’une fonction étagée est simplement une fonction mesurable quine prend qu’un nombre fini de valeurs.Proposition 1.25Soient (Ω, A) un espace mesurable <strong>et</strong> X : Ω → R une application.1. Alors la fonction X est étagée si <strong>et</strong> seulement si X : (Ω, A) → ( R, B ( R )) est une applicationmesurable qui prend un nombre fini de valeurs.2. De plus, si X est une fonction étagée prenant exactement les n valeurs distinctes α 1 ,...,α n alorsX =n∑α i 1 Ai avec A i = X −1 ({α i }).i=11.3.3 PropriétésDonnons un critère de mesurabilité très utile dans le cas où la tribu A ′ est engendrée par un ensemble S ′ .Proposition 1.26 (Critère de mesurabilité lorsque A ′ = σ(S ′ ))Soient (Ω, A) <strong>et</strong> (Ω ′ , A ′ ) deux espaces mesurables. Supposons que A ′ = σ(S ′ ) est la tribu engendrée parS ′ ⊂ P(Ω ′ ) sur Ω ′ . Alors la fonction X : (Ω, A) → (Ω ′ , A ′ ) est mesurable si <strong>et</strong> seulement si∀A ′ ∈ S ′ , X −1 (A ′ ) ∈ A.14
Preuve de la proposition 1.26. Voir annexe 1.5.5 page 23.Nous pouvons à présent donner un exemple simple de fonctions boréliennes : les fonctions continues.Corollaire 1.27Si E <strong>et</strong> F sont deux espaces métriques, alors toute application X : E −→ F continue est borélienne.Preuve du corollaire 1.27. Notons O l’ensemble des ouverts de E <strong>et</strong> O ′ l’ensemble des ouverts de F.L’application X étant continue,∀A ′ ∈ O ′ , X −1( A ′) ∈ O ⊂ B(E).Alors, d’après la proposition 1.26, l’application X est borélienne car σ(O ′ ) = B(F).Étudions la mesurabilité d’une fonction à valeurs dans un espace produit.Corollaire 1.28 (Mesurabilité d’une fonction à valeurs dans Ω 1 × · · · × Ω d )Soient (Ω, A),(Ω 1 , A 1 ),...,(Ω d , A d ) des espaces mesurables. Nous munissons l’espace Ω 1 × · · · × Ω d dela tribu produit A 1 ⊗ · · · ⊗ A d . Considérons des applicationsX (i) : Ω → Ω i ,1 i dainsi que l’application X = ( X (1) ,... ,X (d)) . Alors, l’applicationX : (Ω, A) → (Ω 1 × · · · × Ω d , A 1 ⊗ · · · ⊗ A d )est mesurable si <strong>et</strong> seulement si pour tout 1 i d, X (i) : (Ω, A) → (Ω i , A i ) est mesurable.Preuve du corollaire 1.28. Voir Annexe 1.5.6, page 24.Étudions à présent la mesurabilité d’une limite simple de fonctions mesurables.Proposition 1.29 (Limite simple de fonctions mesurables)Considérons (X n ) n∈Nune suite(d’applications mesurables définies sur Ω muni de la tribu A à valeursdans R d muni de la tribu B R d) . Si (X n ) n∈Nconverge simplement vers la fonction X, c’est-à-dire sialors la fonction X : (Ω, A) →∀ω ∈ Ω, X n (ω) −−−−→n→+∞( (R d , B R d)) est mesurable.X(ω),(Remarque 1.17 Nous pouvons remplacer R d par R d ou par I ∈ B R d) dans la proposition précédente.Remarque 1.18 En tant que limite simple de fonctions étagées (ou de fonctions en escalier), toute fonctionconstante par morceaux sur R est borélienne.15
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3.4.3 Changement de variablesNous n
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Proposition 3.33 (Fonction de répa
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Proposition 3.38Soient X une variab
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Nous commençons par étudier le ca
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Chapitre 4Espaces L p et L pDans ce
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Définition 4.3 (Espace L ∞ (Ω,
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Terminons cette section en remarqua
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Dans le cas où µ est une mesure b
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Par suite,‖f + g‖ p p (‖f‖
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Cette propriété est une conséque
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4.3 Espaces L p et L p sur un espac
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4.3.2 InégalitésCommençons par r
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4.4 Annexes4.4.1 Annexe : Preuve du
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Étudions à présent les moments d
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Annexe AClasses monotonesDe nombreu
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Ce théorème permet de montrer que
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Annexe BIntégrales dépendant d’
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Loi de la v.a. X P X Espérance Var
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Bibliographie[1] Barbe, P. et Ledou