Remarque 1.21 Soit (Ω, A,µ) un espace mesuré. Si f : (Ω, A) → (Ω ′ , A ′ ) est mesurable par rapport auxtribus A <strong>et</strong> A ′ , alors f : (Ω, A µ ) → (Ω ′ , A ′ ) est mesurable par rapport aux tribus A µ <strong>et</strong> A ′ car A ⊂ A µ .Exemple 1.121. L’espace (Ω, P(Ω),µ) est toujours compl<strong>et</strong>.2. L’espace mesuré ( R d , B ( R d) ,λ d)n’est pas un espace compl<strong>et</strong>. La tribu complétée(L R d) = B(R d) λ dest appelée tribu de Lebesgue sur R d . Par ailleurs, l’unique mesure prolongeant la mesure de Lebesgueλ d à L ( R d) est toujours notée λ d <strong>et</strong> appelée mesure de Lebesgue sur R d .Lorsque l’on considère des espaces mesurés compl<strong>et</strong>s au sens de la définition 1.32, un des avantages est quesi l’on modifie une fonction mesurable sur un négligeable, on obtient une nouvelle fonction mesurable.Proposition 1.34Soient (Ω, A,µ) un espace mesuré compl<strong>et</strong>.1. Soit f : (Ω, A) → (Ω ′ , A ′ ) une fonction mesurable. Si g est égale µ-presque partout à f, alors lafonction g : (Ω, A) → (Ω ′ , A ′ ) est mesurable.2. Pour tout n ∈ N, considérons X n : (Ω, A) → ( R, B ( R )) une fonction mesurable. Supposons quepour µ-presque tout ω ∈ Ω, la suite (X n (ω)) n∈Nconverge vers une limite notée X(ω) dans R,c’est-à-dire qu’il existe un ensemble négligeable N tel que∀w /∈ Ω, X n (ω) −−−−→n→+∞X(ω).La fonction X n’est donc a priori définie que µ-presque partout. Tout prolongement de X sur Ω estmesurable par rapport aux tribus A <strong>et</strong> B ( R ) .1.5 Annexes1.5.1 Preuve de la proposition 1.6, voir énoncé page 6Soit O (respectivement F) l’ensemble des ouverts (respectivement fermés) de R. Alors, B(R) = σ(O) = σ(F).1. Montrons que σ(S 1 ) = B(R).• Étant donné que S 1 ⊂ O d’après la proposition 1.4 page 5,σ(S 1 ) ⊂ σ(O) = B(R). (1.6)• Soit A ∈ O. L’ouvert A s’écrit comme une réunion dénombrable d’intervalles ouverts, c’est-à-dire queA = ⋃ n∈NA navec A n ∈ S 1 pour tout n ∈ N. La tribu σ(S 1 ) étant stable par réunion dénombrable, A ∈ σ(S 1 ). Parconséquent, O ⊂ σ(S 1 ). Alors, B(R) = σ(O) ⊂ σ(S 1 ) car σ(O) est la plus p<strong>et</strong>ite tribu sur R contenant O.Vu l’inclusion (1.6), B(R) = σ(S 1 ).18
2. Montrons que σ(S 2 ) = B(R).• Étant donné que S 2 ⊂ F, d’après la proposition 1.4 page 5,σ(S 2 ) ⊂ σ(F) = B(R). (1.7)• Soit A ∈ S 1 un intervalle ouvert. Alors A c ∈ σ(S 2 ) (car A c est une réunion dénombrable d’intervallesfermés). La tribu σ(S 2 ) étant stable par passage au complémentaire, A ∈ σ(S 2 ). Par conséquent, S 1 ⊂ σ(S 2 ).Alors,σ(S 1 ) = B(R) ⊂ σ(S 2 ) (1.8)car σ(S 1 ) est la plus p<strong>et</strong>ite tribu sur R contenant S 1 .Vu les inclusions (1.7) <strong>et</strong> (1.8), B(R) = σ(S 2 ).3. Montrons que σ(S 3 ) = σ(S 4 ) = B(R).• Étant donné que S 4 ⊂ S 2 , d’après la proposition 1.4 page 5,n=1σ(S 4 ) ⊂ σ(S 2 ) = B(R). (1.9)• Soit I ∈ S 3 . Par définition de S 3 , il existe (a,b) ∈ R 2 tel que a < b <strong>et</strong> I = [a,b[. Alors,+∞ ⋃(]I = [a,b[= −∞,b − 1 ] ⋂]−∞,a − 1 ] c ).nnLa tribu σ(S 4 ) étant stable par passage au complémentaire <strong>et</strong> intersection dénombrable, I ∈ σ(S 4 ). Parconséquent, S 3 ⊂ σ(S 4 ) car pour tout c ∈ R, ] − ∞,c] ∈ S 4 ⊂ σ(S 4 ). Alors, étant donné que σ(S 3 ) est laplus p<strong>et</strong>ite tribu sur R contenant S 3 ,σ(S 3 ) ⊂ σ(S 4 ). (1.10)• Remarquons que R =]a,+∞[=+∞ ⋃n=1+∞ ⋃n=1[−n,n[. De plus, pour tout (a,b) ∈ R 2 ,[a + 1 [+∞n ,n ⋃, ] − ∞,b[=n=1[−n,b − 1 [n<strong>et</strong>, si a < b, ]a,b[=+∞ ⋃n=1[a + 1 n ,b − 1 [.nAlors, par stabilité par réunion dénombrable de σ(S 3 ) qui contient S 3 , R ∈ σ(S 3 ), ]a,+∞[∈ σ(S 3 ) <strong>et</strong>]a,b[∈ σ(S 3 ) pour tous réels a,b tels que a < b. Ainsi, S 1 ⊂ σ(S 3 ). Étant donné que σ(S 3) est une tribu surR contenant S 1 ,σ(S 1 ) = B(R) ⊂ σ(S 3 ). (1.11)Vu les inclusions (1.9), (1.10) <strong>et</strong> (1.11), B(R) = σ(S 3 ) = σ(S 4 ).1.5.2 Preuve de la proposition 1.14, voir énoncé page 9Considérons (µ n ) n∈Ndes mesures positives sur (Ω, A) <strong>et</strong> (α n ) n∈N∈]0,+∞] N . En adoptant les conventions+∞ × 0 = 0 <strong>et</strong> +∞ × +∞ = +∞, nous allons montrer que l’applicationµ = ∑ n∈Nα n µ n : A → [0,+∞]A ↦→ ∑ n∈Nα n µ n (A) (1.12)est bien définie <strong>et</strong> est une mesure positive sur (Ω, A). En particulier, nous aurons montré que ∑ n∈Nα n δ an estbien une mesure positive.19
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Proposition 3.38Soient X une variab
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Nous commençons par étudier le ca
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Chapitre 4Espaces L p et L pDans ce
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Définition 4.3 (Espace L ∞ (Ω,
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Terminons cette section en remarqua
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Dans le cas où µ est une mesure b
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Par suite,‖f + g‖ p p (‖f‖
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Cette propriété est une conséque
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4.3 Espaces L p et L p sur un espac
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4.3.2 InégalitésCommençons par r
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4.4 Annexes4.4.1 Annexe : Preuve du
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Étudions à présent les moments d
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Annexe AClasses monotonesDe nombreu
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Ce théorème permet de montrer que
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Annexe BIntégrales dépendant d’
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Loi de la v.a. X P X Espérance Var
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Bibliographie[1] Barbe, P. et Ledou