Remarque 1.3 Une tribu étant stable par passage au complémentaire, la tribu borélienne B(E) est aussi latribu engendrée sur E par l’ensemble F des fermés de E, c’est-à-dire que B(E) = σ(F).La proposition suivante donne d’autres exemples d’ensembles S engendrant B(R). Elle se généralise endimension d 2 en considérant des pavés à la place des intervalles.Proposition 1.6 (Ensembles engendrant B(R))Notons S 1 l’ensemble des intervalles ouverts de R, S 2 l’ensemble des intervalles fermés,S 3 = { [a,b[ /(a,b) ∈ R 2 , a < b } <strong>et</strong> S 4 = {] − ∞,a] /a ∈ R}.Chacun de ces ensembles engendre la tribu borélienne sur R, c’est-à-dire queB(R) = σ(S 1 ) = σ(S 2 ) = σ(S 3 ) = σ(S 4 ).Preuve de la proposition 1.6. Voir annexe 1.5.1 page 18.Dans les chapitres suivants, nous serons amenés à considérer la tribu borélienne B ( R ) sur la droite achevéeR = [−∞,+∞]. La proposition suivante précise un ensemble l’engendrant.Proposition 1.7 (Tribu B ( R ) )La tribu borélienne B ( R ) est la tribu engendrée sur R par l’ensemble {[−∞,a] /a ∈ R}, c’est-à-dire queB ( R ) = σ({[−∞,a] /a ∈ R}).Pour terminer, nous précisons qu’il est assez difficile de construire un sous-ensemble de R d qui ne soit pasun borélien de R d mais qu’il en existe !1.1.4 Tribu produitDans c<strong>et</strong>te partie, nous considérons d espaces mesurables (Ω 1 , A 1 ), . . . ,(Ω d , A d ), avec d ∈ N ∗ ,ainsi que l’espace produit Ω = Ω 1 × · · · × Ω d . Nous définissons la tribu produit A 1 ⊗ · · · ⊗ A d des tribusA 1 ,... , A d . Tous les résultats de c<strong>et</strong>te partie sont admis.Définition 1.8 (Tribu produit A 1 ⊗ · · · ⊗ A d )1. Un rectangle (ou un pavé) de A 1 × ... × A d est un sous-ensemble de Ω 1 × · · · × Ω d du typeavec A i ∈ A i pour tout 1 i d.A 1 × A 2 × · · · × A d2. La tribu produit A 1 ⊗ · · · ⊗ A d sur Ω 1 × · · · × Ω d est la tribu engendrée sur Ω 1 × · · · × Ω d parl’ensemble des rectangles de A 1 × ... × A d , c’est-à-dire par{A 1 × A 2 × · · · × A d /A i ∈ A i , 1 i d}.6
Exemple 1.3 Si A 1 = P(Ω 1 ) <strong>et</strong> si A 2 = {∅,Ω 2 }, alors A 1 ⊗ A 2 = {A 1 × Ω 2 /A 1 ∈ A 1 }.Notation : Lorsque Ω 1 = · · · = Ω n <strong>et</strong> A 1 = · · · = A d = A, nous posons A ⊗d = A}⊗ ·{{· · ⊗ A}.d foisIntéressons-nous à présent au cas où chaque tribu A i est engendrée par un ensemble S i .Proposition 1.9 (Ensembles engendrant A 1 ⊗ · · · ⊗ A d )Si pour tout 1 i d, A i = σ(S i ) est la tribu engendrée par S i sur Ω i , alors A 1 ⊗ · · · ⊗ A d est la tribuengendrée parS = {A 1 × · · · × A d /A i ∈ S i , 1 i d}sur l’ensemble Ω 1 × · · · × Ω d .Terminons c<strong>et</strong>te partie en remarquant que la tribu borélienne sur R d est une tribu produit.Proposition 1.10 (Tribu B ( R d) )Pour tout d ∈ N ∗ , B(R) ⊗d = B(R d ).Remarque 1.4 À partir des propositions 1.9, 1.10 <strong>et</strong> 1.6, nous pouvons décrire plusieurs ensembles S engendrantla tribu borélienne B ( R d) .(Remarque 1.5 Nous avons aussi : B R d) = B ( R ) ⊗d.1.2 Mesure positive1.2.1 DéfinitionsDéfinition 1.11 (Mesure positive)Soit (Ω, A) un espace mesurable. Une application µ définie sur A est une mesure positive sur (Ω, A)si elle vérifie les trois assertions suivantes :(i) µ est à valeurs dans [0,+∞],(ii) µ(∅) = 0,(iii) µ est σ-additive, c’est-à-dire queµ( ⋃n∈NA n)= ∑ n∈Nµ(A n ), (1.2)pour toute suite (A n ) n∈Nd’éléments de A deux à deux disjoints (c’est-à-dire telle que pour toutn ∈ N, A n ∈ A <strong>et</strong> que A p ∩ A m = ∅ pour tous p,m ∈ N tels que p ≠ m).Si µ est une mesure positive sur (Ω, A), le tripl<strong>et</strong> (Ω, A,µ) est appelé espace mesuré.7
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Preuve de la proposition 3.13. Nous
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••2. Soit F : R → R une fonct
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3.4 Variables aléatoires et lois a
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La fonction borélienne f étant po
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3.4.3 Changement de variablesNous n
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Proposition 3.33 (Fonction de répa
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Proposition 3.38Soient X une variab
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Nous commençons par étudier le ca
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Chapitre 4Espaces L p et L pDans ce
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Définition 4.3 (Espace L ∞ (Ω,
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Terminons cette section en remarqua
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Dans le cas où µ est une mesure b
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Par suite,‖f + g‖ p p (‖f‖
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Cette propriété est une conséque
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4.3 Espaces L p et L p sur un espac
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4.3.2 InégalitésCommençons par r
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4.4 Annexes4.4.1 Annexe : Preuve du
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Étudions à présent les moments d
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Annexe AClasses monotonesDe nombreu
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Ce théorème permet de montrer que
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Annexe BIntégrales dépendant d’
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Loi de la v.a. X P X Espérance Var
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Bibliographie[1] Barbe, P. et Ledou