2.5.3 L’essentiel de la section 2.5Nous venons de voir que les intégrales au sens de Lebesgue <strong>et</strong> au sens de Riemann coïncident souvent. Lesrésultats essentiels sont les propositions 2.27 <strong>et</strong> 2.29.• En particulier, si f est continue sur l’intervalle I sauf éventuellement en un nombre fini de points,l’étude de l’intégrabilité au sens de Lebesgue de f sur I revient à étudier son intégrabilité au sens deRiemann. Tous les critères classiques (comparaisons, équivalents...) peuvent être utilisés.• Si f est continue sur l’intervalle I sauf éventuellement en un nombre fini de points <strong>et</strong> intégrable surI, son intégrale au sens de Lebesgue coïncide avec celle au sens de Riemann. Toutes les méthodes decalcul d’intégrales classiques (changement de variables, intégration par partie, utilisation de primitives...)peuvent être utilisés.• Dans le cas où l’intégrale au sens de Lebesgue ne peut pas s’interpréter comme une intégrale au sensde Riemann, il faut faire attention. Nous donnerons dans le chapitre 3 un théorème de changementde variables analogue à celui connu pour l’intégrale au sens de Riemann (voir théorème 3.28 page 65).Mais, nous ne pouvons pas a priori utiliser des intégrations par parties ; en eff<strong>et</strong> en général∫F ′ dλ 1 ≠ F(b) − F(a).2.6 Annexes2.6.1 Preuve de la proposition 2.4, voir énoncé page 27[a,b]Soit f : (Ω, A) → ([0,+∞], B([0,+∞])) une fonction mesurable. Pour tout n ∈ N ∗ , considérons la fonction f ndéfinie sur Ω parf n =n2∑n −1i=0i2 n1 {i/2 n n} .Nous introduisons f 0 = 0 la fonction identiquement nulle sur Ω.• Vérifions que (f n ) n∈Nest une suite de fonctions étagées à valeurs dans [0, +∞].La fonction f 0 étant constante sur Ω, elle est étagée. De plus, elle est bien à valeurs dans [0,+∞] (vu qu’elleest nulle). Fixons à présent n ∈ N ∗ . Par définition, il est clair que f n est à valeurs dans [0,+∞]. De plus,{f > n} = f −1 (]n,+∞]) ∈ Acar ]n,+∞] ∈ B([0,+∞]) <strong>et</strong> car f est mesurable. De même, pour tout 0 i n2 n − 1,{2 −n i < f 2 −n (i + 1) } = f −1( ]2 −n i,2 −n (i + 1)] ) ∈ Acar ]2 −n i,2 −n (i + 1)] ∈ B([0,+∞]) <strong>et</strong> car f est mesurable. Par suite, pour tout n ∈ N ∗ , l’applicationf n =n2∑n −1i=0i2 n1 {i/2 n n} .est une fonction étagée en tant que combinaison linéaire finie d’indicatrice de boréliens.• Nous pouvons vérifier que la suite (f n ) n∈Nest croissante (exercice).44
• Vérifions que la suite de fonctions (f n ) n∈Nconverge simplement vers f.Fixons ω ∈ Ω.1 er cas. Supposons f(ω) = +∞. Alors, pour tout n ∈ N ∗ , f n (ω) = n <strong>et</strong> donclim f n(ω) = +∞ = f(ω).n→+∞2 nd cas. Supposons que f(ω) ∈ R + . Alors, pour n assez grand, |f(ω)| < n <strong>et</strong>Alors, limn→+∞ f n(ω) = f(ω).|f(ω) − f n (ω)| 12 n .Ainsi, nous venons de montrer que pour tout ω ∈ Ω, la suite (f n (ω)) n∈Nconverge vers f(ω).2.6.2 Preuve de la proposition 2.5, voir énoncé page 28La preuve de la proposition repose sur le lemme suivant. Nous rappelons que nous ne pouvons utiliser queles résultats établis avant la section 2.1.2.Lemme 2.31Soit (h n ) n∈Nune suite croissante de fonctions étagées à valeurs dans [0,+∞]. Si g est une fonctionétagée à valeurs dans [0,+∞] telle quealors,∫Ω∫g dµ lim h n dµ.n→+∞Ω∀ω ∈ Ω,g(ω) limn→+∞ h n(ω),Preuve du lemme 2.31. Fixons t ∈]0,1[ <strong>et</strong> M ∈ R ∗ +. PosonsΩ n = {ω ∈ Ω /h n (ω) t min (g(ω),M)}pour tout n ∈ N. En utilisant la mesurabilité des fonctions h n , n ∈ N <strong>et</strong> de la fonction g, on peut vérifier queΩ n ∈ A pour tout n ∈ N. Par ailleurs, pour tout n ∈ N, Ω n ⊂ Ω n+1 car h n h n+1 .• Montrons que Ω = ⋃ n∈N Ω n. Il est clair que ⋃ n∈N Ω n ⊂ Ω. Fixons ω ∈ Ω.1er cas : g(ω) = 0. Alors, pour tout n ∈ N, h n (ω) 0 = t min (g(ω),M) <strong>et</strong> ω ∈ ⋃ n∈N Ω n.2nd cas : g(ω) ∈]0, +∞]. Alors, lim h n(ω) g(ω) min (g(ω),M) > t min (g(ω),M) car t ∈]0,1[ <strong>et</strong>n→+∞min (g(ω),M) ∈ R ∗ +. Par conséquent, il existe n 0 ∈ N tel que pour tout entier n n 0 ,En particulier, ω ∈ ⋃ n∈N Ω n.h n (ω) > t min (g(ω),M).Ainsi, par double inclusion, nous venons de montrer que Ω = ⋃ n∈N Ω n.45
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Ce théorème permet de montrer que
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Annexe BIntégrales dépendant d’
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Loi de la v.a. X P X Espérance Var
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Bibliographie[1] Barbe, P. et Ledou