Remarque 1.1 En probabilités, un espace mesurable (Ω, A) est appelé espace probabilisable.Exemple 1.1 Soit Ω un ensemble non vide.1. P(Ω) est la plus grande tribu (au sens de l’inclusion) sur Ω. Elle est appelée tribu triviale sur Ω.2. A = {∅,Ω} est la plus p<strong>et</strong>ite tribu (au sens de l’inclusion) sur Ω. Elle est appelée tribu grossière sur Ω.3. Soit A ∈ P(Ω) tel que A ≠ ∅ <strong>et</strong> A ≠ Ω. Alors A = {∅,A,Ω\A,Ω} est une tribu sur Ω.En jouant sur les points (i), (ii) <strong>et</strong> (iii) de la définition 1.1, la notion de tribu peut aussi être définie grâceà la proposition suivante.Proposition 1.2 (Caractérisation d’une tribu)Soit Ω un ensemble non vide <strong>et</strong> A ⊂ P(Ω). Alors, A est une tribu sur Ω si les trois assertions suivantessont vérifiées :(i) ∅ ∈ A,(ii) A est stable par passage au complémentaire,(iii) A est stable par intersection dénombrable, c’est-à-dire quesi (A n ) n∈Nest une suite d’éléments de A, alors ⋂ n∈NA n ∈ A.Remarque 1.2 Une tribu est bien sûr stable par réunion finie <strong>et</strong> par intersection finie.1.1.2 Tribu engendrée par un ensemble de partiesLa proposition suivante assure l’existence d’une plus p<strong>et</strong>ite tribu A sur Ω contenant un ensemble S ⊂ P(Ω),ensemble qui caractérise alors la tribu A.Proposition 1.3 (Tribu engendrée)Soient Ω un ensemble non vide <strong>et</strong> S ⊂ P(Ω) un ensemble non vide de parties de Ω. Alors il existe uneunique tribu σ(S) sur Ω contenant S <strong>et</strong> telle quesi B est une tribu sur Ω contenant S, alors σ(S) ⊂ B.La tribu σ(S) est la plus p<strong>et</strong>ite tribu (au sens de l’inclusion) sur Ω contenant S <strong>et</strong> est appelée tribuengendrée par S sur Ω.Preuve de la proposition 1.3.• Preuve de l’existence. Considérons l’ensemble T (S) = {A / A tribu sur Ω telle que S ⊂ A}. Alors,P(Ω) ∈ T (S). Ainsi, T (S) ≠ ∅ <strong>et</strong> nous pouvons alors considérerσ(S) =⋂A. (1.1)A∈T (S)En tant qu’intersection de tribus sur Ω, σ(S) est aussi une tribu sur Ω (exercice). De plus, par définition,la tribu σ(S) contient S <strong>et</strong> est incluse dans toute autre tribu B sur Ω contenant S.4
• Preuve de l’unicité. Soient A 1 <strong>et</strong> A 2 deux tribus contenant S <strong>et</strong> telles que pour i = 1,2,si B est une tribu sur Ω contenant S, alors A i ⊂ B.Alors A 1 ⊂ A 2 car A 2 est une tribu sur Ω contenant S. De même, A 2 ⊂ A 1 . Par suite, A 1 = A 2 .Exemple 1.2 Soit Ω un ensemble non vide.1. Si S = {A} avec A ∈ P(Ω), alors la tribu engendrée par S sur Ω est σ(S) = {∅,A,A c ,Ω}.2. Si Ω = [0,1] <strong>et</strong> si S = {{0}, {1}}, alors la tribu engendrée par S sur Ω estσ(S) = {∅,Ω, {0}, {1},]0,1],[0,1[,]0,1[, {0,1}}.3. Si Ω = {0,1} <strong>et</strong> si S = {{0}, {1}}, alors, la tribu engendrée par S sur Ω est σ(S) = P(Ω).La proposition suivante compare les tribus engendrées par deux ensembles S <strong>et</strong> S ′ tels que S ⊂ S ′ ⊂ P(Ω).Proposition 1.4 (Comparaison de tribus engendrées)Soit Ω un ensemble non vide. Si S ⊂ P(Ω) <strong>et</strong> S ′ ⊂ P(Ω) sont deux ensembles non vides de parties de Ωtels que S ⊂ S ′ , alors,σ(S) ⊂ σ ( S ′) ,c’est-à-dire que la tribu engendrée par S ′ sur Ω contient celle engendrée par S sur Ω.Preuve de la proposition 1.4. Soient S ⊂ P(Ω) <strong>et</strong> S ′ ⊂ P(Ω) deux ensembles non vides tels que S ⊂ S ′ . Alors,S ⊂ S ′ ⊂ σ ( S ′) .Ainsi, σ(S ′ ) est une tribu sur Ω contenant S. Par conséquent, σ(S) ⊂ σ(S ′ ) car σ(S) est la plus p<strong>et</strong>it<strong>et</strong>ribu (au sens de l’inclusion) sur Ω contenant S.La plupart des tribus que nous considèrerons (tribus boréliennes, tribus produits) seront définies à l’aide dela proposition précédente. Par ailleurs, connaître des ensembles ≪ simples ≫ engendrant une tribu donnée Apeut être très utile car il n’est pas toujours facile de décrire tous les éléments de la tribu A (voir par exemplela proposition 1.26 page 14).1.1.3 Tribus boréliennesNous définissons les tribus boréliennes sur les espaces métriques à partir des ensembles ouverts.Définition 1.5 (Tribu borélienne B(E))Soit (E,d) un espace métrique. La plus p<strong>et</strong>ite tribu sur E contenant tous les ouverts de E est appelé<strong>et</strong>ribu borélienne sur E <strong>et</strong> est notée B(E). En d’autres termes,B(E) = σ(O)avec O = {A ∈ P(E) /A ouvert de E}. Tout élément de B(E) est appelé borélien de E.5
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De plus, (ϕ n ◦ X) n∈N est une
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2. Par ailleurs, pour tous réels a
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Preuve de la proposition 3.13. Nous
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••2. Soit F : R → R une fonct
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3.4 Variables aléatoires et lois a
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La fonction borélienne f étant po
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3.4.3 Changement de variablesNous n
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Proposition 3.33 (Fonction de répa
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Proposition 3.38Soient X une variab
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Nous commençons par étudier le ca
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Chapitre 4Espaces L p et L pDans ce
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Définition 4.3 (Espace L ∞ (Ω,
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Terminons cette section en remarqua
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Dans le cas où µ est une mesure b
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Par suite,‖f + g‖ p p (‖f‖
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Cette propriété est une conséque
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4.3 Espaces L p et L p sur un espac
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4.3.2 InégalitésCommençons par r
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4.4 Annexes4.4.1 Annexe : Preuve du
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Étudions à présent les moments d
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Annexe AClasses monotonesDe nombreu
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Ce théorème permet de montrer que
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Annexe BIntégrales dépendant d’
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Loi de la v.a. X P X Espérance Var
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Bibliographie[1] Barbe, P. et Ledou