Nous pouvons donc considérer une suite de fonctions étagées (f n ) n∈N à valeurs dans [0,+∞] telle que∀ω ∈ Ω, limn→+∞ f n(ω) = f(ω).Alors, d’après la proposition 2.3, la suite (∫ )f n dµΩ n∈Nest une suite croissante d’éléments de [0,+∞] donc adm<strong>et</strong> une limite dans [0,+∞]. La proposition suivantemontre que c<strong>et</strong>te limite de dépend pas du choix de la suite (f n ) n∈N, ce qui perm<strong>et</strong> de poser∫∫f dµ = lim f n dµ.n→+∞Proposition 2.5ΩSi (g n ) n∈N<strong>et</strong> (f n ) n∈Nsont des suites croissantes de fonctions étagées à valeurs dans [0,+∞] convergeant(∫ ) (∫ )simplement vers f, alors les suites f n dµ <strong>et</strong> g n dµ convergent dans [0,+∞] <strong>et</strong>Ω n∈N Ω n∈N∫∫limn→+∞ΩΩf n dµ = limn→+∞Ωg n dµ.Preuve de la proposition 2.5. Voir annexe 2.6.2 page 45. La preuve utilise l’assertion 2. de la proposition 2.3. Comme annoncé, nous pouvons à partir de la proposition 2.4 <strong>et</strong> de la proposition 2.5 définir l’intégraled’une fonction mesurable positive.Définition 2.6 (Intégrale d’une fonction mesurable positive)Soit f : (Ω, A) → ([0,+∞], B([0,+∞])) une fonction mesurable à valeurs dans [0,+∞]. Alors, d’aprèsla proposition 2.4, il existe une suite croissante (f n ) n∈Nde fonctions étagées à valeurs dans [0,+∞] quiconverge simplement vers f. L’intégrale de f sur Ω par rapport à µ est alors définie par∫∫f dµ = lim f n dµ ∈ [0,+∞].n→+∞ΩL’intégrale de f est bien définie car d’après la proposition 2.5 la limite précédente ne dépend pas du choixde (f n ) n∈N.ΩRemarque 2.1 Évidemment, si f est étagée mesurable à valeurs dans [0,+∞] alors les définitions 2.2 <strong>et</strong> 2.6de l’intégrale de f coïncident.Nous pouvons aussi interpréter l’intégrale de f à l’aide de la proposition suivante.Proposition 2.7Si f : (Ω, A) → ([0,+∞], B([0,+∞])) est une fonction mesurable à valeurs dans [0,+∞], alors∫ {∫}fdµ = sup ϕdµ / ϕ f <strong>et</strong> ϕ ∈ E +ΩΩoù E + désigne l’ensemble des fonctions étagées sur (Ω, A) à valeurs dans [0,+∞].Preuve de la proposition 2.7. Voir annexe 2.6.3 page 47.28
Nous terminons c<strong>et</strong>te section en généralisant la proposition 2.3. Les propriétés regroupées dans c<strong>et</strong>te propositionseront énoncées dans un cadre plus général lorsque nous aurons fini la construction de l’intégrale ausens de Lebesgue (voir proposition 2.17 page 34).Proposition 2.8Soient f : (Ω, A) → ([0,+∞], B([0,+∞])) <strong>et</strong> g : (Ω, A) → ([0,+∞], B([0,+∞])) deux fonctions mesurablesà valeurs dans [0,+∞].∫ ∫1. Si f g alors f dµ g dµ.∫2. De plus,ΩΩΩf dµ = 0 ⇐⇒ f = 0 µ-presque partout.Preuve de la proposition 2.8. Soient f <strong>et</strong> g deux fonctions mesurables à valeurs dans [0,+∞].D’après la proposition 2.4, il existe (f n ) n∈N<strong>et</strong> (g n ) n∈Ndeux suites croissantes de fonctions étagées àvaleurs dans [0,+∞] telles que∀ω ∈ Ω, f(ω) = limn→+∞ f n(ω) <strong>et</strong>g(ω) = limn→+∞ g n(ω).1. Supposons f g. Alors, pour tout n ∈ N, g n ∈ E + <strong>et</strong> g n g f. D’où, d’après la proposition 2.7,∫ ∫∀n ∈ N, g n dµ f dµEn faisant tendre n → +∞, nous obtenons :∫∫g dµ = limn→+∞ΩΩΩΩ∫g n dµ Ωf dµ.2. • Supposons que f est µ-presque partout nulle. Pour tout n ∈ N, étant donné que 0 f n f, f nest aussi µ-presque partout nulle. Alors, d’après la proposition 2.3,∫∀n ∈ N, f n dµ = 0.∫Et donc, par définition,• Réciproquement supposons queΩΩ∫f dµ = lim f n dµ = 0.n→+∞Ω∫f dµ = 0. Alors, pour tout n ∈ N,Ω∫∀n ∈ N, 0 Ω∫f n dµ Ωf dµ = 0∫Ωf n dµ = 0 card’après la proposition 2.7 (vu que f n ∈ E + <strong>et</strong> f n f).Alors, d’après la proposition 2.3, pour tout n ∈ N, f n est nulle µ-presque partout, c’est-à-dire queA n = {f n ≠ 0} est négligeable. D’après la proposition 1.31 page 17,A = ⋃ n∈NA nest aussi négligeable. De plus, f = limn→+∞ f n = 0 sur A c <strong>et</strong> donc f est nulle µ-presque partout.29
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Dans le cas où µ est une mesure b
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Par suite,‖f + g‖ p p (‖f‖
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Cette propriété est une conséque
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4.3 Espaces L p et L p sur un espac
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4.3.2 InégalitésCommençons par r
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4.4 Annexes4.4.1 Annexe : Preuve du
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Étudions à présent les moments d
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Annexe AClasses monotonesDe nombreu
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Ce théorème permet de montrer que
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Annexe BIntégrales dépendant d’
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Loi de la v.a. X P X Espérance Var
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Bibliographie[1] Barbe, P. et Ledou