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Cartographie des OSC

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Le rôle d'effet levier qui assure une intermédiation entre les catégories d’acteurs en calmant le<br />

potentiel conflictuel entre agriculteurs et éleveurs, entre retournés et occupants <strong>des</strong> terres, au sein <strong>des</strong><br />

problématiques sources de division et d’exclusion sociale (castes, ethnies, classes sociales, …).<br />

Tableau 6 : Matrice <strong>des</strong> rôles joués par les <strong>OSC</strong> qui opèrent dans le domaine de l'agriculture/sécurité alimentaire<br />

Rôle 1 : plaidoyer<br />

Rôle 2 : éducation publique<br />

Rôle 3 : reddition de comptes<br />

Rôle 4 : prestation de service<br />

Source : Analyse <strong>des</strong> données de l'enquête<br />

Rôle 5 : capital social<br />

Rôle 6 : renforcement de capacité<br />

Rôle 7 : innovation<br />

Rôle 8 : effet levier<br />

8.3.2 Le potentiel <strong>des</strong> <strong>OSC</strong> dans le secteur et les acteurs émergents<br />

Le secteur de l'agriculture et de la sécurité alimentaire présente un fort potentiel et un fort dynamisme<br />

d'organisations de la société civile nonobstant leurs nombreux obstacles et faiblesses.<br />

Parmi les différents types d'acteurs qui agissent dans ce domaine, il est constaté qu'un rôle important est joué<br />

par trois typologies d'organisations : la première typologie est représentée par les organisations de base, la<br />

deuxième par les organisations de deuxième et troisième niveaux et la troisième par les ONG internationales.<br />

Les organisations de base qui agissent dans le domaine de l'agriculture et de la sécurité alimentaire sont<br />

constituées par <strong>des</strong> organisations de taille assez réduite composées en majorité par <strong>des</strong> femmes, avec un rayon<br />

d'action limité au niveau <strong>des</strong> zones rurales et dans <strong>des</strong> zones périurbaines.<br />

A côté <strong>des</strong> groupements agricoles il y a les coopératives de producteurs et les coopératives d’éleveurs qui ont<br />

un poids important en termes de savoir-faire et de connaissances techniques.<br />

Le rôle accentué <strong>des</strong> femmes dans le cadre <strong>des</strong> groupements agricoles devient de plus en plus important compte<br />

tenu de l’exode rural <strong>des</strong> hommes vers les centres urbains. Les femmes, nonobstant les difficultés liées à l'accès<br />

à la propriété de la terre, jouent un rôle déterminant en termes de capital social dans la production agricole et<br />

dans toutes les activités collatérales liées non seulement à la production mais aussi à la gestion de la vie<br />

communautaire et du réseau d'entraide.<br />

Comme relevé précédemment, les organisations de base arrivent aussi à jouer un rôle d'innovation. C'est le cas<br />

par exemple <strong>des</strong> Associations de Gestion Locales Collective de Guidimakha-Sélibabi (AGLC). Il s'agit de 25<br />

associations qui mènent une expérience communautaire de gestion <strong>des</strong> terres agricoles et pastorales. A l'heure<br />

actuelle, une grande partie de la superficie de la Wilaya de Guidimakha est gérée avec cette modalité 103 . Même<br />

s'il s'agit d'une spécificité régionale, les modalités de gestion mises en place par les AGLC en collaboration avec<br />

les autorités locales représentent un élément d'innovation important et font <strong>des</strong> AGCL un acteur clé dans le<br />

domaine du développement rural.<br />

Le Guidimakha est une petite région très exploitée avec la plus grande densité d’habitants au kilomètre carré, la plus grande<br />

réserve de pâturage pour les éleveurs en provenance du centre et du Nord. Appuyé par la coopération allemande, le<br />

gouvernement y mène depuis 2003 une expérience de transfert de la gestion d’espaces au profit d’associations dénommées<br />

AGLC (Association de Gestion Locale Collective) composées de tous les usagers.<br />

Cette expérience représente un lieu de rencontre pour tous les usagers (autochtones, riverains, transhumants qui mènent<br />

les activités agropastorales). La situation de référence au départ n’appartenait à personne et il n’y avait pas de<br />

réglementation. Il y a eu les co<strong>des</strong> pastoral et forestier qui ont permis que les communes transfèrent la gestion aux AGLC. La<br />

conditionnalité prévue par cette loi est que la gestion soit inclusive et équitable, et que l’espace ne se dégrade pas<br />

davantage. Dès lors, l’espace appartient désormais à tout le monde et tout le monde y veille.<br />

L'Union Régionale <strong>des</strong> Coopératives Agricole du Guidimakha représente un autre acteur qui joue à la foi un rôle<br />

d'innovation et un rôle d'intermédiation entre les différentes parties prenantes en calmant le potentiel<br />

conflictuel.<br />

103 Description du milieu agricole faite à l’occasion du Focus Group sectoriel effectué dans la ville de Sélibabi.<br />

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