MÉMOIRE - Laure Botella
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2016. » nous dit-il 240 . Pour l’équipe Riposte numérique d’Emmanuel Macron lors de la campagne<br />
présidentielle, aucune formation particulière n’était proposée. Ce n’était pas le cas en revanche<br />
chez Benoît Hamon, où des formations à la riposte et à l’utilisation des réseaux sociaux numériques<br />
avaient été organisées, dans le local de campagne et en live Facebook ou par Skype, par Adrien<br />
Derain. Pour ce dernier, les moyens utilisés ont été identiques lors de la primaire et lors de l’élection<br />
présidentielle : « Il y avait toujours l’utilisation de Télégram, la mobilisation numérique, la formation » 241 .<br />
Selon Allan Boumaran, l’équipe riposte numérique d’Emmanuel Macron était composée de 50 à 60<br />
membres actifs 242 . Celle de Benoît Hamon en comportait 173.<br />
Concernant les militants des partis politiques, Frédéric Giudicelli, nous dit 243 :<br />
« Nous, pour le coup, il n’y a jamais eu de mélange des genres assez malsain, comme, je<br />
pense, on peut le voir actuellement avec la présidence Macron. Nous, on n’a jamais, pour<br />
le coup, travaillé avec le PS. On est toujours resté en dehors de cela, à cause de la<br />
distinction entre l’Élysée et le parti politique, … On avait nos propres activistes que l’on<br />
connaissait par la campagne de 2012, avec lesquels on avait créé des liens par la suite,<br />
avec qui on travaillait en direct. Je pense que le PS devait avoir ses propres relais. »<br />
Ainsi, @OnZeLeft nous dit qu’il recevait certains éléments de l’équipe communication et numérique<br />
du président François Hollande, vers la fin du mandat, lorsque son « soutien à Hollande s'est<br />
intensifié » 244 . Cependant, il considère que les contenus étaient moindres, pour aider les militant·e·s<br />
« à défendre l'action et le bilan », en comparaison avec le président Emmanuel Macron aujourd’hui.<br />
En effet, si l’« excès de communication », faite par le nouveau Président, peut parfois être reproché<br />
par certain·e·s citoyen·ne·s, le militant considère que la communication et la pédagogie restent<br />
essentielles, et pense que « le nouvel exécutif fait davantage attention à cela ».<br />
En raison de la mobilisation sur les réseaux sociaux numériques, parfois importante tout en étant<br />
transpartisane, Sébastien Denaja, ancien député PS, dit dans un article de Libération 245 : « J’ai déjà<br />
entendu des collègues dire : "On ne peut plus faire des écarts comme avant sinon on se retrouve sur<br />
Twitter." » Ce qui s’applique au sexisme s’applique également, comme nous allons le voir, aux<br />
ripostes à des dérapages. Nous allons ainsi étudier le cas particulier d’une riposte préparée par<br />
240<br />
DERAIN Adrien, Responsable de la team « riposte numérique » de Benoît Hamon, pendant la campagne des<br />
présidentielles de 2017. Entretien réalisé le 7 septembre 2017.<br />
241<br />
Ibid.<br />
242<br />
BOUMARAN Allan, ancien responsable de la riposte numérique pour les « Jeunes avec Macron ». Entretien réalisé le<br />
25 août 2017.<br />
243<br />
GIUDICELLI Frédéric, ancien responsable adjoint du Pôle presse et communication, en charge du numérique de<br />
l'Élysée. Entretien réalisé le 4 août 2017.<br />
244<br />
@OnZeLeft, internaute, soutien d’Emmanuel Macron. Entretien réalisé le 4 septembre 2017.<br />
245<br />
ECOIFFIER Matthieu, FAURE Sonya et LUYSSEN Johanna, Femmes en politique, un match contre les machos,<br />
Libération [en ligne], 4 mai 2015 [consulté le 28 août 2017]. Disponible sur :<br />
http://www.liberation.fr/france/2015/05/04/femmes-en-politique-un-match-contre-les-machos_1289649<br />
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