MÉMOIRE - Laure Botella
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
« Khmère rose ». Il est à noter que ce tableau serait également valable pour toute personne « haut<br />
placée », « notable », ministre ou non, fonctionnaire ou non.<br />
Le 14 février 2014, le Figaro-Magazine, reprenant les termes d’Hervé Mariton, qualifie Najat Vallaud-<br />
Belkacem de « Khmère rose », faisant référence au « Khmer rouge ». Pour rappel, le régime dictatorial<br />
cambodgien « Khmer rouge » causa plusieurs centaines de milliers de morts. Comparer Najat Vallaud-<br />
Belkacem à une « Khmère » relève de l’injure et de la diffamation. D’autant plus que, pour Razak Ellafi,<br />
« Il y a clairement une exploitation politique et commerciale de l’injure et de la diffamation » 62 .<br />
Cet article est d’ailleurs cité en exemple par Jonathan Debauve comme une des attaques l’ayant le plus<br />
marqué et pour laquelle une riposte juridique aurait peut-être dû avoir lieu 63 .<br />
« Là, ils avaient largement dépassé les bornes. Si on qualifiait quelqu’un de stalinien … On<br />
n’imagine pas dire Najat Staline. Et si l’on avait dit Adolphe Vallaud-Belkacem, est-ce que<br />
cela n’aurait pas plus choqué ? Alors que Khmer rouge, ce sont des gens qui ont été<br />
condamnés pour crime contre l’humanité. C’est grave, c’est très grave. On a laissé passer.<br />
Peut-être à tort. Je ne sais pas. »<br />
62<br />
ELLAFI Razak, ancien conseiller en charge de la veille et de la prospective de Najat Vallaud-Belkacem. Entretien réalisé le<br />
4 septembre 2017.<br />
63<br />
DEBAUVE Jonathan, ancien conseiller en charge de la communication de Najat Vallaud-Belkacem. Entretien réalisé le 11<br />
mai 2017.<br />
23