MÉMOIRE - Laure Botella

Pour Frédéric Giudicelli, le compte @Elysee_Com 230 :
« permettait de faire l’interaction et de répondre. […] Et quand il y avait un propos qui était
faux sur un média, par exemple sur la vie privée de François Hollande, sur des choses
qui étaient plus interne, pas un truc comme une dépêche AFP ou un communiqué de
l’Élysée, on utilisait ce compte pour répondre aux médias, leur donnant les éléments.»
Il nous confirme par ailleurs qu’il y avait bien, le plus souvent, une reprise dans les médias à la
suite de la publication sur le compte @Elysee_Com.
Ainsi dans les deux cas, des vignettes d’information comme de désintox, y sont postées, et parfois
des rappels à la loi :
Dans cet exemple, un professeur de philosophie
affirmait que Najat Vallaud-Belkacem scolarisait
ses enfants dans le secteur privé. Il mentionnait
également « un retour de la guillotine ». L’équipe
numérique du cabinet a décidé de le mettre en
garde. L’auteur a supprimé son tweet dans la
minute.
Nous constatons cependant une différence dans la gestion des deux comptes. Autant, le compte
@DirectNVB était presque géré d’une manière institutionnelle, autant l’équipe de communication
numérique de l’Elysée, par le biais de @Elysee_Com, maniait beaucoup plus l’ironie et le
sarcasme 231 :
« Pour le coup nous on avait le choix. Il fallait plutôt être cassant sur ce compte. Cela
permettait l’ironie. Plutôt à l’opposé de ce qu’on fait en général, en relations presse.
Quand on avait des trucs ridicules, caricaturaux, on se permettait de leur taper dessus
ouvertement. »
Bien évidemment, les membres des équipes numériques possèdent leurs propres comptes Twitter,
voire plusieurs. Ces derniers sont utilisés à titre personnel, mais également lors de ripostes.
230
GIUDICELLI Frédéric, ancien responsable adjoint du Pôle presse et communication, en charge du numérique de
l'Élysée. Entretien réalisé le 4 août 2017.
231
Ibid.
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