MÉMOIRE - Laure Botella

nous cherchons a priori. En effet, là encore les limites quantitatives fixées par Twitter, par exemple,
font que les extractions doivent être faite au jour le jour, ou presque, et non a posteriori.
De tels outils permettront peut-être que la loi soit enfin appliquée sur Internet et les réseaux sociaux
numériques. En effet, nous pouvons très bien imaginer qu’à l’aide d’algorithmes, ces logiciels
puissent automatiquement :
Ø Extraire les verbatim ;
Ø D’en faire une analyse sémantique plus précise qu’à l’heure actuelle, notamment détecter
la nuance entre l’ironie et la véritable injure ;
Ø Détecter les signaux faibles pour anticiper la réponse aux critiques et aux rumeurs ;
Ø Classer les tweets, commentaires et statuts Facebook, billets de blog, etc. tombant sous le
coup de la loi ;
Ø Créer des réponses automatiques pour chacun·e comme celles qu’Eléonore Slama avait
mises en place pour le courrier écrit, lorsqu’elle était cheffe de cabinet de Najat Vallaud-
Belkacem ;
Ø Détecter si une action (suppression du post/tweet/commentaire/autre) a été ou non faite par
le détenteur ou la détentrice du compte.
Jean-Christophe Gatuingt, co-fondateur de Visibrain, pense en effet qu’il sera possible à l’avenir
d’utiliser ce genre d’outils pour classer les tweets, les statuts et commentaires Facebook qui
tomberaient sous le coup de la loi, ainsi que de créer des réponses automatiques pour chacune et
détecter par la suite si une action est réalisée. Comme Frédéric Giudicelli, il pense que ce sont les
plateformes elles-mêmes qui doivent le faire, ayant « à la fois la responsabilité, la data et les
ressources technologiques pour mettre en place ce genre de procédé » 287 . Cependant, Frédéric
Giudicelli apporte une nuance, pensant que les plateformes ne le feront pas tant qu’elles n’auront
pas été condamnées.
Mais à la vitesse à laquelle va l’innovation technologique dans le domaine du numérique, ne doutons
pas que ces outils le permettront probablement dans un proche avenir, transformant notamment le
métier de veille numérique et, plus généralement, de communicant·e.
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GATUINGT Jean-Christophe, co-fondateur de Visibrain. Entretien le 14 septembre 2017.
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