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MÉMOIRE - Laure Botella

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phénomène culturel que d’un phénomène lié aux réseaux sociaux numériques. En effet, Edith<br />

Cresson nous dit que, d’une manière générale, avant comme avec les réseaux sociaux numériques,<br />

« ce n’est pas la peine de répondre. Si vous répondez, ils en rajoutent. “Elle a dit que…”. Ils prennent une<br />

phrase et ils la trafiquent de façon à ce que cela devienne autre chose. » 228<br />

Razak Ellafi, quant à lui, est plus nuancé que l’ancien Premier ministre 229 :<br />

« Il ne faut pas forcément toujours y répondre. Faut-il répondre à un imbécile qui insulte<br />

une ministre ? Cependant les cas où des ministres ou des candidats ont répondu, c’est à<br />

chaque fois que des rumeurs, propagées par Internet, prenaient de l’ampleur. L’exemple<br />

le plus frappant ou le plus connu étant la rumeur sur la liaison Macron – Gallet. Ou quand<br />

l’injure est faite publiquement, comme lorsque Mariton et le Figaro traitent Najat de<br />

Khmère Rose. Dans ces cas-là, lorsque l’attaque devient largement publique, ne pas<br />

répondre, c’est donner du crédit à la rumeur. »<br />

En effet, certaines personnalités répondront à quelques occasions, comme Najat Vallaud-<br />

Belkacem, ci-dessous, répondant avec ironie à une invitation de « Valeurs Actuelles » :<br />

228<br />

CRESSON Edith, ancien Premier ministre. Entretien réalisé le 5 septembre 2017.<br />

229<br />

ELLAFI Razak, ancien conseiller en charge de la veille et de la prospective de Najat Vallaud-Belkacem. Entretien<br />

réalisé le 4 septembre 2017.<br />

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