MÉMOIRE - Laure Botella

. Les comptes des membres de l’équipe
Comme pour les comptes spécifiques, les membres des cabinets avaient accès aux différents
argumentaires. Par exemple Jonathan Debauve nous raconte que 232 :
« Lorsque cela va un peu plus largement, dans ces cas-là, on répond. Avec des comptes
personnels, pas les comptes directs de la ministre. »
Il a d’ailleurs lui-même
« écrit un long billet sur Facebook, très long, que j’avais traité, et qui avait été repartagé
je ne sais pas combien de centaines de fois. Pour mettre un stop à cela. Je n’ai jamais fait
quasiment ce genre de truc, mais je l’ai fait sur la réforme de l’orthographe. »
Lorsqu’une veille est réalisée sur les réseaux sociaux numériques, pour connaître les mentions
faites sur une personnalité, il est fréquent de trouver des imprécisions, voire des contre-vérités ou
des injures. Il est parfois impératif d’y répondre, principalement lorsque le tweet commence à
circuler. Mais comment différencier la diffamation sciemment faite, de la mauvaise information ? Et
donc, comment adapter son discours ? En effet, dans le premier cas (la diffamation), la réponse
importe peu, quand dans le second cas (la mauvaise information), la diplomatie et l’argumentation
peuvent corriger l’erreur et améliorer l’image de la ministre.
Voici un exemple de riposte, faite via le compte de l’autrice, mais réfléchie avec Razak Ellafi :
Lorsque le cabinet a vu ce tweet commencer à circuler, la première initiative a été de se renseigner
en interne pour savoir de quel manuel il s’agissait. Avant d’en avoir la réponse par les services du
ministère, un internaute, professeur, a fait une copie d’écran du tweet, avec un lien vers le manuel
et l’a directement assimilée à un membre de la « fachosphère » :
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DEBAUVE Jonathan, ancien conseiller en charge de la communication de Najat Vallaud-Belkacem. Entretien réalisé
le 11 mai 2017.
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