AUTOINSIDE Édition 12 – Décembre 2020

FOKUS PERSPECTIVES 2021
Comment sera l’année 2021 pour votre branche ?
Le trafic individuel est soumis à une pression croissante malgré
sa hausse temporaire pendant le confinement. Vous sentez-vous
compris(e) et soutenu(e) par la sphère politique ?
Bien pire que 2020
11,11 %
Bien meilleure
3,70 %
Oui, plutôt
22,22 %
Plutôt pire que 2020
22,22 %
Non
50,00 %
Plutôt meilleure
que 2020
62,96 %
Pas vraiment
27,78 %
tera les garagistes jusqu’en 2021. « La pandémie et ses conséquences
économiques ont lourdement frappé le commerce des véhicules. En
comparaison, le domaine de l’aftersales en a tiré profit en raison de
l’allongement des délais d’immobilisation qui en a découlé, puis de la
hausse des déplacements individuels », estime Andreas Bickel, propriétaire
de Bickel Auto AG à Frauenfeld et Weinfelden, en pesant le
pour et le contre.
Effectivement, de nombreux garagistes ont réalisé de bons chiffres en
2020 dans l’aftersales, et abordent l’avenir sereinement. C’est le cas
de Daniel Caviezel du Garage Caviezel AG de Thusis (GR) : « Le coronavirus
nous a épargnés. Bien sûr, nous avons connu une baisse des
ventes, mais notre activité principale est celle de l’atelier, et elle a très
bien tourné. » La baisse des véhicules neufs pourrait même se révéler
positive à court terme, estime Daniel Caviezel : « Si les gens n’achètent
pas de voiture neuve, ils continuent de rouler avec l’ancienne. Ce qui
signifie plus de réparations pour nous. »
La situation des véhicules neufs inquiète en revanche David Schweizer,
concessionnaire Seat. Il doit d’ores et déjà composer avec des limitations
dans sa gamme de modèles. « Certaines finitions ou options ne
sont pas disponibles parce que les sous-traitants du constructeur sont
en grande difficulté. Il faudra probablement faire avec en 2021. » Par
exemple, certaines versions du nouveau SUV Seat Tarraco ne peuvent
pas être livrées avec toit ouvrant. « Nous pouvons toujours vendre
des véhicules neufs, mais ce sera plus difficile », constate-t-il. L’incertitude
liée à l’évolution de la pandémie est également un souci pour
Alice Tognetti, dirigeante de Tognetti Auto SA à Gordola. « En outre,
je suis préoccupée par la stratégie des importateurs, qui grignotent
sans cesse nos marges. »
Quant aux comportements d’achat et d’investissement des Suisses, le
concessionnaire BMW Andreas Bickel hésite : « Les conditions-cadres
incertaines agissent comme un frein. » L’incertitude liée à la pandémie
ne fournit pas la stabilité et la sérénité dont la branche a cruellement
besoin.
Edwin Koller pense que la situation commerciale va se normaliser
prochainement : « Je constate autour de moi que les gens ont à nouveau
envie de se faire plaisir. » Il prend l’exemple des repas d’affaires :
« Il n’y a pas si longtemps, c’était plus une obligation qu’un plaisir. Aujourd’hui,
on les attend avec impatience. »
La branche automobile a vécu une année difficile. Elle s’est toutefois
montrée résistante à la crise. Le garagiste fait preuve de pragmatisme,
a confié Robin Simon, CEO de Carforyou, dans un entretien accordé
en novembre à AUTOINSIDE : Il se dit, « il y a un problème, mais on
va y arriver ! » Ce tempérament volontaire ainsi que l’annonce de l’arrivée
imminente de vaccins contre le COVID-19 laissent espérer d’en
finir avec ce fléau. <
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