AUTOINSIDE Édition 12 – Décembre 2020

SÉCURITÉ
PME n’en ont généralement pas les moyens
financiers, ou négligent ce sujet », déclare
M. Dehm. Aussi, selon Continental, outre
les règles légales, il faudra proposer aux entreprises
des solutions abordables et mieux
adaptées à leurs besoins. C’est-à-dire des solutions
modulables, permettant aux petites
flottes d’étendre leurs capacités en termes
de cybersécurité au fur et à mesure qu’elles
croissent.
Il faut en outre des investissements continus,
par exemple dans l’environnement système
de l’entreprise, des mises à jour régulières,
des formations pour les collaborateurs et une
assistance. Pour Continental, une chose est
claire : un seul investissement ne suffit pas
pour couvrir entièrement cette thématique et
l’ancrer durablement dans l’entreprise. « Outre
les camions, la cybersécurité concerne également
tout le domaine IT, y compris les systèmes
de gestion de flottes ou l’organisation
du travail, affirme M. Dehm. Ces domaines de
responsabilité doivent être réunis si possible
dans un concept global, afin de couvrir toutes
les interfaces entre ces domaines. »
Les standards homogènes garantissent en
outre une plus grande sécurité du véhicule.
Au cours des trois dernières années, on s’est
ainsi penché sur de nouvelles règles visant
à définir ces standards. Le groupe de travail
WP.29 de la commission économique
des Nations Unies (CEE-ONU) a élaboré une
réglementation en vue de contrôler les directives
de sécurité pendant l’homologation
par type d’un véhicule. Les processus
des entreprises font par ailleurs l’objet
d’un audit. D’après Continental, cela permet
d’assurer que la cybersécurité est prise en
compte dans le développement et l’industrialisation
des composants et des logiciels. La
réglementation sera introduite au milieu de
l’année 2022 et s’appliquera à tous les types
de véhicules nouvellement homologués
en Europe à partir de juillet 2024. Pour
Continental, une chose est claire : « C’est un
pas important vers une plus grande sécurité
du véhicule. » <
L’étude
Pour les besoins de l’« Étude 2020 sur les
véhicules utilitaires, cybersécurité et numérique
», l’institut Infas (sciences sociales
appliquées) a interrogé des experts parmi
les associations, les autorités publiques,
les transporteurs et les prestataires
de technologies. Cette enquête a été
complétée par un panel du secteur, pour
lequel Infas a interviewé des entreprises
de transport, de logistique et de fret en
Allemagne.
esa.ch
Graisseux et fier de l’être.