R Classica&Christiana _nr7_2_2012_curbe - Facultatea de Istorie ...
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Atalia ŞTEFĂNESCU-ONIŢIU<br />
personne décédée a créée et veut passer aux autres et pour la postérité».<br />
Revoyant les monuments qui présentent <strong>de</strong>s visages et corps <strong>de</strong>s<br />
femmes on voient dans une vue d’ensemble que, les femmes sont, en<br />
trop peu situations, évaluées au sens <strong>de</strong> la grâce et <strong>de</strong> la féminité. Les<br />
formes du corps sont masquées dans la majorité <strong>de</strong>s cas sous les vêtements,<br />
les artisans insistant plutôt sur les plis <strong>de</strong> la tunique ou palla,<br />
la coiffure ou les détails <strong>de</strong>s ornements et pas sur l’expression du visage,<br />
les proportions ou les formes, éléments que nous trouvons par<br />
exemple dans la statuaire majeure ou les statuettes en bronze 8 .<br />
En tant que les monuments épigraphiques, celles figuratives<br />
révèlent les facettes <strong>de</strong> la femme épouse et/ou mère, et <strong>de</strong>s images <strong>de</strong><br />
femmes individuelles ou femmes-symbole (comme les pleureuses 9 ).<br />
A côté <strong>de</strong> ces implications sociales on peut faire aussi <strong>de</strong>s considérations<br />
ethniques, mais nous n’allons pas nous concentrer sur ces questions<br />
déjà discutées dans la littérature 10 .<br />
Dans les scènes montrant un homme et une femme (il est considéré<br />
dans la plupart <strong>de</strong>s cas, qu’il s’agit <strong>de</strong>s conjoints, même si,<br />
comme nous le voyons sur la stèle funéraire d’Apulum élevée par Lupula<br />
pour son frère Ursulus, décédé à 24 ans 11 , les <strong>de</strong>ux peuvent être<br />
<strong>de</strong>s frères) la femme est représentée plus souvent à droite <strong>de</strong> l’homme,<br />
en positions dignes, imobiles, voire austères, souvent sans aucune<br />
geste vers son partenaire. Le couple se tient réciproquement les mains<br />
sur les épaules 12 pour que sur un mur d’édicule <strong>de</strong> Potaissa ils se<br />
gar<strong>de</strong>nt même la main (Fig. 1) 13 .<br />
Un mur d’édicule <strong>de</strong> Micia (Fig. 2) montre la femme à gauche<br />
<strong>de</strong> l’homme 14 . Cette position un peu particulière se pourrait expliquer<br />
par la relation distincte entre les <strong>de</strong>ux personnages, en sens <strong>de</strong> lignée<br />
familiale. La physionomie <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux est presque i<strong>de</strong>ntique, et l’homme<br />
a les traits d’un jeune; donc on ne <strong>de</strong>vrait pas exclure la possibilité<br />
que les <strong>de</strong>ux sont mère et fils. Mettre la femme au droit <strong>de</strong> leur enfant<br />
8 Nous donnons l’exemple d'une statuette en bronze du Romula, montrant<br />
une jeune femme (Antique Bronzes, nr. 144).<br />
9 Floca, Wolski 1973, nr. 53-54, fig. 69-70.<br />
10 Husar 2003, 368-369; Daicoviciu, après Nemeti, Nemeti 2003, 409.<br />
11 IDR III/5, 614.<br />
12 Floca, Wolski 1973, 12, nr. 17, fig. 27; Ciongradi 2007, Ae/M 29 Sc/A 1,<br />
M/M 4.<br />
13 Wollmann 1978, 50-51, nr. 21; Floca, Wolski 1973, 17, nr. 41, fig. 54.<br />
14 David, Mărghitan 1968, 127, nr. 3, pl. I., fig. 4; Floca, Wolski 1973, 10, nr.<br />
16, fig. 25, 26, Ciongradi 2007, Ae/M 16, Taf. 78.