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R Classica&Christiana _nr7_2_2012_curbe - Facultatea de Istorie ...

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RECENZII / RECENSIONI<br />

GILLES GORRE, Les relations du clergé égyptien et <strong>de</strong>s Lagi<strong>de</strong>s d’après les<br />

sources privées, Peeters, Leuven, 2009 (Studia Hellenistica 45),<br />

LVIII+641 p., ISBN 978-90-429-2035-4<br />

Cette version remaniée d’une thèse <strong>de</strong> doctorat, soutenue en 2004 à<br />

l’Université <strong>de</strong> Paris IV-Sorbonne, explore la relation du religieux et du politique<br />

sous les Ptolémées. Elle montre comment la religion autochtone égyptienne<br />

a été mise au service d’un pouvoir (celui <strong>de</strong>s Macédoniens) venu <strong>de</strong><br />

l’extérieur afin <strong>de</strong> le légitimer et <strong>de</strong> l’affermir. D’après l’auteur, cela s’explique<br />

par le fait que les Lagi<strong>de</strong>s ont adopté – et surtout se sont adapté – au système<br />

égyptien <strong>de</strong> la royauté, dans lequel le pharaon était défini en termes<br />

religieux. G. Gorre décrit très bien dans son introduction générale que l’activité<br />

première du pharaon fut cultuelle et avait «pour fonction <strong>de</strong> récréer et<br />

<strong>de</strong> préserver continuellement l’ordre du mon<strong>de</strong> tel qu’il a été institué par le<br />

Créateur. Puisque le maintien <strong>de</strong> l’ordre» dépendait «<strong>de</strong> l’existence d’un pharaon<br />

légitime, les Égyptiens» <strong>de</strong>vaient «reconnaître les souverains étrangers<br />

qui» assuraient «ce rôle religieux» (p. XIII). Les prêtres exerçaient pratiquement<br />

<strong>de</strong>s pouvoirs royaux par délégation, en tant que substituts du roi 1 .<br />

En vue <strong>de</strong> son analyse l’auteur délimite avec précision son sujet,<br />

c’est-à-dire il définit la notion même du «clergé»; ou plus exactement les<br />

«titulaires <strong>de</strong> charges sacerdotales» qui représentaient un corps constitué<br />

bénéficiant <strong>de</strong>s privilèges (notamment fiscaux), distinct du reste <strong>de</strong> la population<br />

et avec <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> recrutement bien précises. Il ne retient «dans la<br />

prosopographie que les prêtres liés aux cultes égyptiens» (p. XV), ainsi que<br />

ceux qui sont «liés à la fois à un culte égyptien et au culte royal» (p. XVII).<br />

En ce qui concerne les limites chronologiques du sujet G. Gorre nous<br />

rend attentif au fait qu’il n’y a pas <strong>de</strong> rupture, mais bel et bien continuité au<br />

niveau du personnel religieux et administratif «entre la XXX ième dynastie et<br />

la <strong>de</strong>uxième occupation perse puis entre la pério<strong>de</strong> grecque et romaine» (p.<br />

XVIII). Tandis que pour les critères <strong>de</strong> datation le chercheur est souvent<br />

confronté à la méconnaissance du contexte <strong>de</strong> la mise à jour <strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong><br />

vestiges archéologiques. Il doit donc recourir à la métho<strong>de</strong> très aléatoire <strong>de</strong><br />

l’analyse stylistique, ou à l’analyse plus fiable <strong>de</strong>s graphies <strong>de</strong>s inscriptions;<br />

sinon au titres mentionnés (pour l’ante quem et le post quem), ou encore<br />

aux «fonctions exercées et la place occupée au sein <strong>de</strong> l’État lagi<strong>de</strong>» (p.<br />

XXI).<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong>s sources l’auteur considère le personnel<br />

<strong>de</strong>s temples individuellement. Ce choix lui permet <strong>de</strong> disposer d’une documentation<br />

plutôt homogène, composée du mobilier et <strong>de</strong>s inscriptions <strong>de</strong><br />

stèles funéraires, ainsi que d’ex-voto <strong>de</strong>s sanctuaires. Deux questions ma-<br />

1 Voir S. Sauneron, Les prêtres <strong>de</strong> l’ancienne Égypte, Paris, 2 1988.<br />

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