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L’AMITA DE BELLICIUS À APULUM 357
affaire le plus souvent à des mariages, à la génération des parents du
neveu, entre titulaires d’un même nom, sans lien de parenté. Si la terminologie
de la parenté est respectée, c’est une pratique dont témoignerait
clairement le document n° 11. Le formulaire explicite, en
effet, le réseau de double alliance dans lequel s’insérait le dédicant,
par le recours à deux mots – l’un exprimant l’alliance, l’autre la germanité
– pour qualifier une même personne: la sœur du père d’Ego
(son amita) a épousé le frère de sa mère (son auunculus dont elle est
la coniux).
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Aur(elia) Valentin(a) Ο ∆ Ο ∆ Aur(elius) Victorinus
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| ∆ Ego |
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Figure 1 : stemma de la famille de Valentinus (n° 11)
Ce type d’alliance, tout à fait légal, était peut-être relativement
fréquent, au moins dans les milieux aristocratiques, puisque un scénario
presque identique explique sans doute qu’à Cirta, une Antonia,
épouse de C. Arrius Pacatus, soit aussi la matertera (tante maternelle)
de trois Arrii (Antoninus, Maximus et Pacatus), fils de son beau-frère
(frère de son mari) et de sa soeur 15 .
N o Parenté Particularités
1 Seuius [H]ermetio pater
Seuius
Ianuarius[au]onculus
Père et oncle du
dédicant portent le
même gentilice.
15 M. Corbier, Family and Kinship in Roman Africa, dans M. George, The
Roman Family in the Empire. Rome, Italy, and Beyond, Oxford, 2005, 272: «At
Cirta, the homage offered by a freedman to his female patron suggests a union between
two sisters, the Antoniae, and two brothers of a senatorial family, the Arrii
Antonini. If the dedicant followed Roman kinship terms, Antonia, matertera of
three Arrii of senatorial rank, is the sister of their mother; in other respects, the
three clarissimi uiri are the nephews of her husband, C(aius) Arrius Pacatus.»;
stemma, 282.