Michelangelo e Dante : e altri brevi saggi : Michelangelo poeta, La ...

PETRARCA E LE ARTI FIGURATIVE 423pour lepaysage, sa puissante attraction pour la beauté,ses études d*humanité, sa prédilection pour les livresdécorés et enluminés (1), son éloquence cicéronienneelle-méme, ses habitudes de vie, la pose qu'il savaltse donner à Toccasion, tout, chez lui, sent l'art. Il n*acependant pas développé dans ses nombreux ouvragesen latin et en langue vulgaire une esthétique de l'artparticulière à lui; il ne donne ni des maximes, ni desprincipes ; il n'a point légué à la postérité des réflexionsprofondes sur les rapports réciproques entre l'art et lanature, sur l'idée du beau dans l'art, qui est « a Dioquasi nepote », comme Dante a su le faire dans sonConvivio et dans quelques vers gravés pour les sièciesdans la Commedia; il n'a pas montré, les auteurs denotre ouvrage l'observent justement, (( des vues pénétrantessur la mission educatrice de l'art». Nous connaissonsfort peu les inspirations que Pétrarque apuisées directement dans les oeuvres d'art qui avaientfrappé sa vue, et e' est assez vaguement que nous pouvonsdire que, dans ses descriptions des symboles, dansses personnifications et allégories, il a en vue tei outei autre modèle de l'antiquité ou de l'art contemporain.Il préférait, contrairement à Léonard, la sculpture à lapeinture, bien qu'il avouàt à plusieurs repi^isesle développementtardif et à peine perceptible de la sculpturede son temps. Pourquoi n'a-t-il pas songé à faire placeà la figuration allégorique des arts dans ses Triomphes ?L'exemple admirable de Dante aurait dù le tenter.Dans son poème mélancolique sur les triomphes et lesruines de toutes grandes et petites choses d'ici-bas, où