Michelangelo e Dante : e altri brevi saggi : Michelangelo poeta, La ...

PETRARCA E LE ARTI FIGURATIVE 425se fait reprocher par saint Augustin dans le Secretum— non content de l'image vivante de la personne,cause de tous les maux, tu as voulu en possederune autre de la main d'un peintre illustre pour la porterpartout avec toi comme une source éternelle de larmes !Dans la crainte sans doute qu'elles ne vinssent à tarir,tu as recherché avec soin tout ce qui pouvait les exclter,te souciant fort peu du reste » {Mon secret, trad. deDevelay, III, p. 139).C'est vers l'art antique qu'il était entrarne par sesgoùts de savant, par son zèle et sa passion d'humaniste.Régler sa vie d'après la vie des grands hommesde l'ancienne Rome, tei a été son but Constant. Lavue des ruines de Rome, des arcs de triomphe, desstatues, des colonnes, des temples, des tombeaux, desinscriptions, l' inspire, réveillant en lui une fouled'idées. Au-dessous de ces débris couvait la grandeàme de Rome, àme toujours vivante pour le grandpoète ; elle n'attendait qu'un moment heureux pour secouerla poussière des siècles et soufBer sa vie puissantedans ce corps délabré. Le prince d'Essling etM. Eugène Muntz commencent par Rome le récit despèlerinages du poète hors d'Avignon et de Vaucluse(3);et c'est un plaisir de lire dans leurs pagesl'histoire des impressions successives que le poète archéologuere^ut dans la ville éternelle. M. de Nolhacnous renseignait jadis sur la religion des ruines quePétrarque avait comme personne, sur ses études d'artancien; d'autres détails viennent d'étre ajoutés dansce somptueux volume, où l'on aurait pu rappeler en-