Michelangelo e Dante : e altri brevi saggi : Michelangelo poeta, La ...

PETRARCA E LE ARTI FIGURATIVE 429témoignage d'un sonnettiste pétrarquisant du XV^ siede,est-ce Avignon lui-méme, ou un des faubourgs de laBabylone papale, où le poète, dit-on, aurait eu unemaison pour son usage ?On assure que M. G. Bayle,conservateur du musée Calvet d' Avignon, résoudrabientòt la question à l'aide de documents nouveaux. Enattendant, une vue de Caumont et des collines charmantesprès de Vaucluse aur^ait pu illustrer le volume(7).Où,les auteurs étalent tout le luxe et Tétendue deleurs connaissances, c'est dans la partie essentielle deTouvrage, dans l'étude de l'influence exercée parPétrarque sur les artistes pendant trois siècles, étudequi est à lafois une excellente contribution à l'histoirede l'art pendant la Renaissance. L'inspiration dantesquea été réellement — on aurait dù l'observer —plus puissante sur les artistes que celle du tendre poèted'amour; et cependant, comment se fait-il que les illustrationsexécutées d'après Pétrarque surpassent envaleur moyenne les illustrations d'après Dante ? C'estque la grande àme de Dante était bien plus difficile àcomprendre et à saisir que celle de Pétrarque. Onn'arrivait qu'avec grand effort aux créations sublimes,aux abstractions vivantes de Dante; on parvenait avecune facilité extréme aux imaginations et aux fantaisiesfK>étiques de Pétrarque. De méme que la douceur desrimes de Pétrarque charmait les poètes et les versificateurset enfantait dans tous les siècles et dans tous lespays une littérature pétrarquesque d'une étonnante fecondité, la force, l'aigreur par fois, des vers de Dante,