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fois sportivement, de la culture physique.
Un enfant qui ne sait pas jouer ne sera jamais un enfant. Un homme
qui ne le sait. ni le peut ne sera jamais un homme. Je connais des hommes
très âgés qui savent jouer. Ils l'ont toujours su et ne l'ont jamais désappris:
ceux là ne retomberont jamais en enfance. En effet, ils ne l'ont pas
quittée. Ils en ont conservé la pureté. Ils ont conservé intact ce trésor
et, grâce à lui, ont été toute leur vie des êtres humains que, trop souvent,
n'ont pas été les autres.
Le centre d'études sur la mort, à Bethesday, Maryland, son semblable
à la Faculté de Médecine de Leningrad, véritables laboratoires
de résurrection, nous laissent entendre que demain la mort sera vaincue.
Pour eux la mort naturelle ne doit plus exister, il n'y aura plus de morts
qu'accidentelles, et l'on va pouvoir traiter le viellissement comme une
maladie. Cela fait réfléchir et nous nous demandons ce qu'alors, même
vivants, il adviendra de nous? Quand nous serons devenus un peuple
d'immortels, nous serons bien avancés si nous demeurons, malgré tous
les artifices, un peuple de vieillards: C'est par le coeur et l'esprit qu'il
faut commencer et, pour l'un comme pour l'autre, celui à qui ils appartiennent
peut quelque chose.
Les grands peuples sont malheureusement souvent encore pareils
à des enfants trop grands. Le sport peut être le moyen - sans doute le
seul - de les faire atteindre à la maturité et à la raison.
Mais le sport est l'affaire de chaque homme et de chaque femme,
chacun étant une cellule, justement, de ce peuple qui est le peuple du
monde. Tout ce qui sera donc fait par chacun sera fait pour tous. En
réalité nous sommes, chacun de nous, les cellules d'un seul corps, d'un
seul peuple, et nous ne pouvons être en bonne santé que si toutes ces
cellules le sont.
Les temps, heureusement, par la vertu de tous les grands penseurs
actifs et de tous les grands pratiquants du sport, on changé. Autrefois
on montrait du doigt le sportif, on arrivera bientôt, nous en sommes
persuadés, à montrer seuls du doigt ceux qui ne le seront pas. Et c'est
en pensant à cela qu'on finit par croire que la méthode Spartiate était
la bonne, utile et unique cruauté qui évitait à l'individu indigne et frappé
ainsi comme à tous les autres, d'innombrables et terribles cruautés.
Le temps n'est plus où le sportif était considéré comme un phénomène.
Il n'y a plus de phénomènes que les phénomènes naturels. Et
c'est une vérité qui devrait être affichée partout alors que l'homme a
besoin de construire un monde solide et à la mesure des hommes, que
de dire qu'un bon ouvrier de son corps sera toujours un bon ouvrier et
que celui qui a su assumer la responsabilité de son corps est prêt à assumer
toutes les autres responsabilités.
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