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trapai, quoi que je fis, jamais. En bien c'est cette différence - la qui
parvint à nous unir mieux que l'égalité. Grâce à elle rien ne nous a séparés
et ne song séparera jamais.
J'ai joué beaucoup au tennis et il fut un temps ou, retrouvant un
court à Londres, à Berlin, à Helsinki, à Abidjan ou à Vancouver, j'avais
l'impression de me retrouver - merveilleuse exterritorialité - à chaque
fois chez moi.
C'est cela le sport. C'est cela avant tout. Naturellement parmi les
hommes qui la pratiquent, il éclot parfois des champions. Je connais
des champions qui ne sont pas des sportifs. Je connais heureusement
beaucoup plus de sportifs qui ne sont pas des champions. Ne cherchons
pas à faire des champions, ce n'est pas un but: faisons des hommes et,
parmi eux, nous aurons, une bonne chance de trouver des champions.
Et je regarde un de ceux-ci courant pour essayer de faire mieux,
pour dépasser ses limites. Je le vois se vaincre doublement lui-même
alors qu'il améliore son record. Je le vois agir et vaincre, arriver tout
seul à son but, dans un même et indispensable splendide isolement.
Oui, regardons-le, regardons les, lui et ses semblables. Que de
femmes ont aimé pour avoir lu un livre d'amour. Que d'hommes sont
devenus des héros pour avoir dévoré Don Quichotte. Comment assister
au spectacle d'un homme qui se veut et se rend meilleur et plus fort
que l'ui-même sans avoir le désir de lui ressembler? Et voilà pourquoi
le sport peut être un spectacle car comment s'identifier à l'athèle sur
le stade sans être un peu soi-même athlète. Nous allons avoir, près de
Paris, un stade de cent mille places. On se pose la question: Cent mille
spectateurs, et combien de sportifs? Je réponds: beaucoup plus à la
sortie qu'il n'y en avait à l'entrée.
Voilà, mes chers amis, et je m'excuse d'avoir résumé ma pensée
le plus souvent en formules brèves, mais il me semble que ce sont les
moins mauvaises, oui voici donc ce que m'a suggéré la pensée du sport
celle aussi de cet esprit sportif qui est son esence même.
C'est par tous les moyens que cet esprit-qui, je l'ai dit, nait en
même temps que l'homme nait au sport, au vrai - doit être entretenu.
Nous avons les uns et les autres assez confiance en l'homme pour lui
faire crédit, cependant je crois qu'une des raisons d'être des réunions
d'Olympie est de définir le meilleur moyen d'établir et de conserver cet
esprit. C'est lui qui mène vers le meilleur dans tous les ordres d'idées.
Les hommes formés par le Sport tendent instinctivement vers la loyauté
aussi bien que vers la beauté qui en est une des formes. Pour certains,
j'en suis sûr, la révélation de la possibilité de leur grandeur intérieure
emporte toutes les autres et particulièrement celle de la qualité esthétique.
Un grand mouvement de l'âme est, parfois, une révélation qui
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