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gnent pas à ses performances.
Nous l'avons vu tout à l'heure par des cas concrets et je n'ai pas
hésité à prononcer le nom de Jazy. Il est, sauf exceptions très rares
ou seulement par un de ces accomodements avec le ciel dont «L'Equipe»
s'est fait ici le représentant, possible à un champion d'atteindre les sommets
de plus en plus élevés du sport mondial, en restant amateur. Que
ce soit un particulier ou l'Etat qui lui donne les possibilités de son entraînement,
il faut qu'il les ait et qu'il se sente libéré des contraintes
de l'argent, de l'heure, d'une profession exercée à moments fixes, sans
quoi il ne se dépassera jamais lui-même. Et voilà donc le dilemme. Il
faut à ce problème une solution. Où la trouver et comment?
Il faut sauvegarder - et rien ne peut l'être sans cela - l'esprit
d'amateurisme. Mais il faut en instituer une définition humaine et généreuse.
Il faut établier «l'égalité des chances» pour toutes les classes
sociales et, par conséquent, en venir au remboursement (que fait d'autre
«l'Equipe» ou d'autre le gouvernement qui entraîne ses champions?)
oui, du remboursement du «salaire perdu». Ce principle, s'il était institué
partout et partout rigoureusement appliqué - il suffit d'une loi
et de contrôleurs aussi sévères que ceux qui chez nous, par exemple,
supervisent les contribuables — applanirait toutes les difficultés, donnerait
une solution à ce délicat problème, mais il faut que cette loi soit
mondialement appliqué, à la suite d'une entente de tous les peuples.
Et ils faudra bien que l'on en vienne à cette notion: de l'égalité de tous
au départ. De cette «égalité des chances», pour les sportifs, dépend l'institution
de cet «esprit sportif mondial» sans lequel il ne peut y avoir de
compétition juste, et l'on aimerait que les pays qui se disent démocrates
aient cette pensée avant celle d'un chauvinisme mal compris et fussent
les promoteurs d'une telle proposition.
Car, qui dit amateurisme marron (je pense que chacun de vous
comprend bien ce que signifie cette formule française) dit intolérable
et déplorable hypocrisie, c'est à dire esprit absolument anti-sportif.
Le «marron», et particulièrement en sport, est la couleur la plus sale et
la plus laide qui soit.
Il apparaît donc qu'il est de toute première nécessité d'aider le
champion futur pour lui permettre d'éviter cet état tout en parvenant
aux sommets de sa spécialité. Nous avons dit déjà certains de ces moyens,
mais en ce qui concerne l'un d'eux (le cas de Jazy) on aperçoit tout de
suite que c'est là un cas particulier et qu'un tel procédé, s'il relève de
la bonne volonté d'employeurs, n'est et ne peut être qu'un procédé
empirique. On ne peut, visiblement, en faire une règle générale. Et
justement ce qu'il nous faut, c'est une règle, une règle pour tous, humaine,
intelligente, et qui sauvegarde l'intérgrité de l'esprit sans ces
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