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achée au prix d'efforts mettant en lumière la volonté et la possibilité
pour un être humain de se surpasser lui-même.
Et il me faut revenir à ces atteintes à l'esprit sportif dont je parlais
plus haut. En effect, ce sont elles qui comprometent gravement
l'action bienfaisante du sport sur le plan humain et sur le plan international
et le menacent dans son existence même.
Ce sont toutes les violations des règles, que celles-ci soient écrites
ou seulement ce que j'appellerais «les règles de tradition» et qui ont
autant force de loi que les autres.
C'est le doping, qui est la pire des tricheries, qui est une forme du
parjure et qui fait des ravages terribles, amenant jusqu'à mort d'homme
alors que, si de tel accidents sont visibles et spectaculaires, demeure invisible
le mal fait profondément chez l'homme qui s'y livre, dans son
corps d'abord, car il payera la plupart du temps très cher ce forcing
momentané, mais aussi dans son âme et dans sa dignité. Faire du sport,
en effet, c'est lutter à armes égales, sans truquages, fussent ils chimiques.
Se doper, c'est tricher, employer un moyen déloyal, vaincre, si on y
parvient, en ayant volé sa victoire.
Quant au chauvinisme, il apparait également comme un pire des
tares et le pire des dangers. Il s'oppose à l'esprit sportif. Il faut savoir
se dire: J'aime bien que le meilleur appartienne à mon pays, cela me
flatte, mais c'est bien le meilleur, d'où qu'il vienne, et qui qu'il soit,
que je préfère. Et c'est ici qu'apparait la notion de «patrie sportive».
On a voulu baser l'évolution des sociétés sur des idéologies politiques,
on n'a pas pensé que la seule patrie qui puisse être commune à tous les
hommes était un esprit et que ce pouvait être cet esprit là. Agir, donc,
sur le stade avec chauvinisme, c'est agir en antipatriote de cette patriela,
la seule qui puisse réunier tous les hommes.
Et ici interviennent aussi la notion politique comme la notion
raciale. Mêler la politique au sport, c'est à la base en fausser l'esprit
même. Faire une discrimination entre telle race ou telle autre, cela nous
fait revenir à vingt ans en arrière (pour ne pas dire plus) et rejoindre
les plus belles années du nazisme. Tous les sportifs sont des sortes
d'aryens, à partir du moment où ils possèdent l'esprit sportif, voila
la seule notion de race que nous puissions admettre.
Car c'est par cet esprit que vivra ou peut être meme survivra le
sport. Celui-ci a pu se développer, malgré la perte par une grande partie
de l'élite, de la qualité d'amateur. C'est une vérité éclatante de dire
qu'il ne survivrait pas à la disparition du «fair play».
Voilà donc ce que ceux qui ont la repsponsabilité de l'organiser et
de le diriger, à tous échelons doivent penser dans ce monde en évolution
perpétuelle. Tous les sportifs et les sportives doivent etre les vestales
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