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au coeur de ce Comité Olympique dont notre président est un des plus
solides et plus dignes représentants), d'instaurer pour l'élite sportive
une réglementation tenant compte des impératifs que nous avons,
enumeres et* qui ont fait l'objet, chez nous, d'études très poussées,
parfois contradictoires mais créatrices, de la part aussi bien d'un champion
comme Jean Borotra que de jeunes, champions eux mêmes comme
Jean-François Brisson (il fut champion de France du 110 mètre haies)
ou d'un jeune éducateur et écrivain tel que Jean Paulhac. Tous, et
notre Association Française des Ecrivains Sportifs, qui deviendra bientôt
internationale par la nécessité de l'évolution même de l'esprit sportif,
sont d'accord, après s'être penchés sur ce problème, qu'il est indispensable
d'instaurer une réglementation qui, s'appuyant sur l'évolution
du sport moderne évite le mensonge et, dans le cas des Jeux Olympiques,
le parjure, à tant de champions et de dirigeants.
Car c'est là l'essentiel. Le Sport murra si le ver demeure dans le
fruit, s'il est rongé par l'intérieur. Il faut que le fruit soit sain pour
que chaqun puisse y mordre, s'y nourrir, s'épanouir grâce à ce trésor de
vitamines qui est en lui. Un fruit sain qui alimente un corps, des corps
sains. Il faut tuer ce parasite, ces parasites, et cela ne peut se faire que
si les choses sont prises par en haut, que si l'arbre qui porte le fruit est
l'ui-même rendu sain.
Cet arbre, combien il porte de branches en dehors du tronc solide
dont j'ai parlé tout à l'heure. Ce sont cent, mille, des dizaines de milliers
de ramifications qui le composent. Elles s'appellent tour à tour: Pouvoirs
Publics, Dirigeants nationaux, Dirigeants internationaux, athlètes
eux mêmes, arbitres et aussi presse écrite, parlée, imagée.
Certes, il faut que le départ soit donné d'en haut de la cime de l'arbre,
par ceux qui peuvent avoir une vue d'ensemble de la question,
mais le vrai travail, les directives données, se fera fragmentairement,
à chaque échelon, à chaque branche. Quant à l'arbre, il forme un tout,
il est fait de tous ceux qui ont ou assument une responsabilité vis à vis
du sport. Il existe un serment Olympique. Il devrait égalment exister
un «serment sportif», celui que feraient tous ceux qui croient au sport,
vivent pour lui, et qui serait de lutter sans relâche contre toutes les
atteintes à l'esprit sportif et, en particulier, contre l'importance exagérée
trop souvent accordée au résultat sportif.
Car, comme je le disais dans une autre causerie, consacrée justement
à l'esprit sportif: cet esprit doit être à la fois une discipline et une
morale. Sport ne veut pas dire, avant toute chose, triomphe, au cours
d'une compétition. L'idée d'être le meilleur est certes exaltante, mais
la façon dont celui qui doit s'incliner sait le faire et admettre sa défaite,
est aussi importante que la facile admissibilité d'une victoire, même ar-
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