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314 Ahoussi Kouassi Ernest, Soro Nagnin, Soro Gbombélé,
Lasm Théophile,Oga Marie Solange and Zade Sompohi Pacôme
sans modification en accord avec des ordonnées à l’origine voisines de 10 telles qu’observés dans la
commune de Yopougon (d = 9,5‰) et Port-Bouët (d = 10,8‰).
Le second groupe d’eau renferme les eaux actuelles et se localisent au-dessus de la droite
météorique mondiale. Elles sont caractérisées par des ordonnées à l’origine “d” supérieures à 10
indiquant la participation des masses de vapeur d’eau d’origine continentale dans la recharge des eaux
souterraines de la ville. Un tel phénomène a été mis en évidence dans la région de Grand-Lahou (Soro
et al., 2003) et dans le sud de la Côte d’Ivoire. Les eaux de ces ouvrages seraient issues de
précipitations recyclées soit lors du passage des lignes de grains (Baudet, 1976) soit à partir de la forêt
tropicale considérée comme relais de l’océan dans la production de vapeur d’eau.
Table 3: Valeur en isotope stable des eaux de pluie de la ville d’Abidjan
Localités d 18 O [‰] d 2 H [‰] Excess [‰]
Treichville Biafra -2,35 -7,4 11,4
Port Bouet -2,50 -10,6 9,5
Koumassi Bia sud -2,33 -6,4 12,3
Marcory Aliodan -2,52 -8,3 11,9
Cocody -2,66 -8,7 12,6
Mbadon -2,10 -4,0 12,8
Attécoubé -2,16 -5,9 11,3
Yopougon Azito -1,91 -4,5 10,8
Moyenne -2,31 -6,95 11,57
Max -1,91 -4,00 12,80
Min -2,66 -10,55 9,45
Ecart-type 0,2 2,2 1,1
Conclusion
Les mesures piézométriques, hydrochimiques et isotopiques réalisées sur les eaux de la nappe
phréatique de la ville d’Abidjan captée par les puits traditionnels ont permis de définir les grands traits
de fonctionnement de cette nappe. Les eaux sont acides avec une température proche de celle ambiante.
Elles ont un niveau piézométrique proche de la surface du sol (en moyenne 2,77 m). Cette faible
profondeur des eaux est la résultante d’une forte minéralisation de celles-ci. Les ions les plus
abondants sont Na + , Cl - , HCO3 - et NO3 - . Ils représentent plus de la moitié de la minéralisation totale
soit 82%. Les eaux des puits sont dominées par le faciès chloruré sodique (76%) et faciès bicarbonaté
sodique (24%). La comparaison des teneurs en éléments dissous par rapport aux normes de l’OMS
pour les eaux de boisson montre que les eaux de la nappe phréatique sont polluées avec une présence
massive de NO3 - et de Pb2 + .