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X. BARBIER DE MONTAULT 5^5 - Pot-pourri

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I.1V1IK II. — COSTIMK l'Sl'KL 197<br />

pi I los lu lit (.1. C.) prolixiorcs, novnruln enim in en put oins non<br />

asrcmlil. »<br />

Ccpcndniil, i lès le premier siècle, nous voyons saint Paul dé—<br />

durer, dans su première épitre uux Corinlhiens, que c'est une<br />

ignominie pour l'homme de laisser croître sa chevelure, parce que<br />

la aalun» elle-même enseigne que ce luxe doit èlre réservé aux<br />

femmes : « Nec ipsn natnra docet vos, quod vir quidem si comam<br />

nnlrial, ignnminiu est iIli f » (xi, 14.)<br />

S'fl])puynnl sur celle sentence de l'npotre, dite d'une manière<br />

générale ol a pj dirai de à tous les hommes indistinctement, le<br />

pape sainl Anicel, l'un 147, dnns une lettre adressée à nos aurétres<br />

les Gaulois, spécifia que les clercs devaient renoncer h<br />

nourrir leur chevelure. Ce lexle esl rapporté dans le Liber pou-<br />

Hfiçatis : « l"l clericus comnm non imtriret, secundmn praecep-<br />

111111 Aposloli. »<br />

tt. L'expression mu» fois consneréo n élé retenue et fixée dans le<br />

Corps du droit, par trois canons formels codifiés ])ar Grégoire TX<br />

au troisième livre dos Décrétâtes. Le premier est emprunté au concile<br />

de Cari linge: « Clericus neque comnm nu trial, neque barbam.<br />

» Le second, extrait d'une lettre d'Alexandre III à l'archevêque<br />

de Canlorhéry, ordonne uux nrchidiacres de tondre les<br />

récalcilrnnls : «Clerici, qui romain nulriunt et barbam, eliam<br />

inviti a suis nrchidiuconis loiulennlur. » Enfin Grégoire IX lance<br />

riuiathème cou Ire les clercs qui laissent pousser leurs cheveux :<br />

« Si quis ex elerieis coninin relnxnveril, nnathema sit. »<br />

La règle était si bien acceptée qu'au iv" siècle Prudence, parlant<br />

de riniliutioii de Coccilius Cyprien, note ses cheveux courts :<br />

« hefluacaesaries eompcscilur nd brèves enpillos. »<br />

Ils étnieul iiiènie si courts que Ton pouvait apercevoir la penu,<br />

miuuic le conslnle Socrate au I IL* livre, chapitre f, de son Histoire<br />

ecclésiastique, « detonsis ad ciitein crinibus ».<br />

Le concile Oiiini-sexto, tenu en (>8I. n un canon ainsi conçu :<br />

Oue celui qui u élé reconnu coupable (l'un crime canonique reprenne<br />

sa longue chevelure n l'inslnr des laïques : « Qui alicuius<br />

rriminis cnnoiiici rei facli sunt... comnm nutrinnt ad instar lui—<br />

curiiiu. »<br />

•I. Lu chevelure est considérée pur l'Église comme une superfluilé.<br />

ohjid n In fois de luxe el de vanité. C'est pourquoi elle

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