X. BARBIER DE MONTAULT 5^5 - Pot-pourri

410 LU COSTUME ET LES USAfïKS ECCLÉSIASTIQUES
île juridiction. Tel esl aussi le sentiment de Mgr Marliuucci, qui
trouve, avec raison, fort singulier, que certains ordinaires obligent
les évèques étrangers h rucher leur croix dans leur ceinture, afin
de ne pas offenser leur juridiction propre (1). Celle opinion, essentiellement
gallicane, prouve 1
combien Fou était éloigné de l'idée
primordiale, car, à l'origine, la croix ne fut pour les évèques
qu'un signe distiiiclif et non un emblème expressif de leur juridiction.
Usus nuleiu ipsius an exislimari debout tanquam indiciuiu iurisdiclionis
rl ideirco ahdenda iutra vesteni ah episcopo sil, qumn extra
suam dioecesim moralnr. ronfrarino senleuliae sumus. Halïo, qua movemur,
est quod, prnecise loquendo. repulnri non polesl ul ornnmentum
episcopale ahsolulmn, siquidein in fiinclioue consecralionis
episeopi, quuiu electus in prineipio paralus est vestibus sacris, ernx
imponilur ei a cappcllano, qui praedictis vestibus ipsum induit, e
eonverso, hnculus, aimulus, inilraet chirolhrcuc cum praescriplis precihus
el formulis iinpommlur el a eoiisecratore. A Kq ni vocal ionem
arhilrainur ex eo provenisse, quod cruceiu urchicpiscopalcm rpiae nnte
arebiepiseopmn deferlur, confuuderiut cum crucc pectoral i. Illa iurisdirlifineiu
prae se ferl, ideoque non licol archiepiseopo eaai adhibere
extra suam proviurinm, neque coram praesule superiori. Xihiloinimis
hane noslram npinioncm iudirio eoruin ad qaos s|)oc(a( subiiehnus.
Xous avons sur ce point une autorité plus imposante encore,
qui esl celle même de Benoit XIV. Voici ce que le doole pontife
écrivait fi Slgr Philippe Accinioli, archevêque do Pclrn. nonre
aposlolique en Portugal :
llelaliveinent à l'usage (pie vous me dites s'être introduit là-bas.
que 1rs évèques el le nouer ne portent lu croix pectorale ni en ville
ni à la cour, je vous dirai d'une manière absolue que e'esl un véritable
abus. Le signe distiiiclif do la dignité épiscnpulo osl la croix
pool orale, el on ne trouve dans lo Corps du droit ni aucune loi, ni
aucune constitution des Papes nos prédécesseurs, par laquelle il soit
défendu de porter la croix pectorale aux évèques qui se trouvent dans
les diocèses dos patriarches, archevêques cl primais. Ces ma lires de
cérémonies auront appris cette gracieuseté de nos maîtres de Home,
qui, dans leur ignorance des lois canoniques, ont défendu aux évèques
(i) Voir dans los Atialecta juvis pontiiicii, INDU, col. 313-345, ln solution
identique, du cas proposé il l'Académie de liturgie J)e cruce pectovali epitvopornm.